Santé mentale
Publié le 14 Septembre 2022
Le journal du yoga
N° 240 - Juillet-août 2022
D’après un article de Pauline Laurenceau et les propos de Philippe Maugars.
Le travail sur soi commence par la prise de conscience que nous sommes tous inter-reliés. Nous vivons aujourd’hui sous influence dans une société par trop individualiste et matérialiste.
Philippe Maugars, praticien en Ayurvéda et en astrologie védique depuis de longues années nous rappelle que tous les systèmes de philosophies védiques nous disent que nous pouvons nous connecter les uns avec les autres.
Fondamentalement tout ce qui concerne l’humain est relié à l’Ayurvéda, la science de la vie ; à l’inverse des autres systèmes de santé, cette science n’est pas seulement une médecine mais aussi une philosophie, un art d’être en vie.
Un des enseignements de base des Vedas est que ce que l’on voit, on le devient. Plus nous avons été exposés à certaines expériences depuis l’enfance, plus nous le devenons et restons enfermés dedans ; c’est un conditionnement ; et de plus en plus de gens rentrent dans ce processus qui finit par devenir collectif ; nous sommes bien sûr influencés par cette conscience collective dans laquelle nous avons grandi. Pour pouvoir s’en libérer, il y a un grand travail de retour sur soi et c’est toute l’essence de la démarche spirituelle.
Le déclic ou l’impulsion qu’il faut avoir pour démarrer le travail sur soi correspond aux premiers sutra de Patanjali :
(YS 1-1). « ici commence l’expérience du yoga »
(YS 1-2). « le yoga est l’apaisement des fonctionnements du mental ».
Un autre paysage peut apparaitre qui débouche vers plus de tranquillité, de silence, de paix et d’harmonie.
Quête spirituelle
Elle est au cœur de l’Ayurvéda. Le but du véritable médecin (vaidya) est d’amener une personne à prendre conscience de ce qu’elle est, à progresser dans la conscience du soi de façon à devenir son propre guérisseur en réalisant son équilibre et sa stabilité interne. De cela découle la santé physique et mentale.
La question de la santé mentale est aujourd’hui centrale car nous sommes en permanence victime de nos émotions.
/image%2F1457852%2F20220905%2Fob_2a52ee_inserm-cestquoi-santementale-iau.png)
Quatre d’entre-elles nous coupent de la tranquillité naturelle de notre mental : la peur, la colère, la tristesse et le dégoût. Elles sont lourdes et créent de l’ombre dans notre psychisme. La souffrance due à ces émotions se répercute directement sur l’âme et le corps en permanence connecté avec notre esprit. Pour chaque pensée chaque émotion notre corps produit différentes molécules qui vont alors voyager dans notre métabolisme en créant une force ou une faiblesse.
Nous n’avons pas été éduqués à cette connaissance fondamentale de nous-mêmes et nous ne prenons pas conscience de notre profondeur ; c’est la base de l’enseignement védique classique. Nous vivons aujourd’hui une crise spirituelle ; le monde ne peut pas fonctionner de façon équilibrée à partir d’un mode d’éducation matérialiste. Un nouveau monde ne peut pas apparaitre tant que les valeurs de l’ancien sont toujours dominantes collectivement.
Il y a une phase de mutation et de transformation qui se fait au niveau des individus et de la société ; c’est douloureux bien sûr …
De nouvelles personnes se posent des questions sur le sens de cette vie ; elles viennent consulter, cela crée des ouvertures ; elles voient les bénéfices pour elles-mêmes et pour l’environnement ; à partir de là quelque chose peut basculer dans leur vie et aussi dans le collectif.