Le yoga de Yogi Khane…
Publié le 28 Août 2012
Santé Yoga
N° 130 Juillet août 2012
Entretien avec Babacar Khane
Babacar Khane a créé un yoga qui est une synthèse de trois grandes formes de yoga : le raja yoga indien, le yoga pharaonique et le yoga taoïste chinois.
Les débuts
En 1965, appelé à introduire le yoga auprès de patients âgés et rhumatisants, yogi Khane a ajouté à son enseignement (yoga classique) des exercices de contraction et de tonification empruntés à la tradition chinoise, de même que des postures égyptiennes de rééducation.
Les résultats étant probants, il a décidé d’étendre la méthode à tous ses cours, en préparation aux postures classiques de l’Inde. Ces techniques issues de la tradition chinoise et de la tradition égyptienne permettent de protéger et renforcer les muscles, les ligaments, les tendons et les articulations.
La verticalité
Est ce qui caractérise pour lui le yoga égyptien ; elle symbolise l’ascension de l’homme vers son idéal ; l’être humain s’est arraché à la position couchée de l’animal ; il se redresse pour diriger sa conscience vers le Créateur. La posture des bras en chandelier était très importante en Egypte ancienne ; les anciens égyptiens utilisaient cette posture qui permet de se recharger énergétiquement.
On peut noter que l’on retrouve cette attitude dans beaucoup d’autres traditions (Inde, Chine, Japon et dans le christianisme).
La lenteur
Pour Babacar Khane la lenteur est bénéfique car elle permet de préserver les articulations, les ligaments et les tendons. Plus on vieillit, plus la lenteur des mouvements rajeunit et donne de la force. On vit aussi plus longtemps quand on respire lentement.
La lenteur est aussi une voie vers le bonheur et la spiritualité. Pour ralentir, on doit être attentif ; c’est un chemin naturel vers la méditation.
Des postures de yoga dans des bas-reliefs de temples et tombes de l’Egypte ancienne
Certaines de ces représentations datent de 2600 avant JC. Ces découvertes ont amené yogi Khane à étudier l’ancienne tradition égyptienne en plus de la tradition indienne.
On sait qu’en yoga les postures ne sont rien sans la synchronisation avec la respiration et la maitrise du souffle. Or, en Egypte, l’équivalent du mot ‘yoga’ est le terme ‘sema’ qui signifie aussi ‘unir’ et ce terme est représenté au moyen d’un hiéroglyphe qui représente les poumons et la trachée artère.
On retrouve dans les deux traditions le rôle de la respiration dans le cheminement vers l’unification intérieure et la réalisation spirituelle.
A lire :
Geneviève et Babacar Khane : « Le yoga des Pharaons. Le yoga de la Verticalité, pédagogie et pratique du Yoga des pharaons » (ed. Dervy) : disponible à la bibliothèque de l'UCY
Présenté par Christiane Delabre