Education et spiritualité
Publié le 18 Juillet 2012
Denis Marquet, philosophe et écrivain nous parle de son livre "nos enfants sont des merveilles", dans l'émission "les racines du ciel sur France culture.
Dans cette société où les parents sont souvent perdus, il est intéressant d'entendre son point de vue sur la direction à donner à l'éducation.
On peut l'entendre nous dire : "les enfants n'ont pas besoin de réponse, ils ont besoin d'être accompagnés dans leur questionnement...". "la grande question de l'éducation est de se laisser réveiller par ses enfants...", "si je dis à mon enfant : tu es fatiguant, au lieu de prendre conscience que c'est moi qui suis fatigué...", "la base c'est l'écoute, percevoir l'enfant qu'il est pour lui donner une éducation qui est bonne pour lui...". "Si l'enfant sent qu'il a une action sur le parent, il acceptera que le parent ait une action sur lui...". "Se laisser travailler par ses pourquoi..."
l'émission se termine sur ce beau texte de J.J.Rousseau : " L'homme sage sait rester à sa place ; mais l'enfant, qui ne connaît pas la sienne, ne saurait s'y maintenir. Il a parmi nous mille issues pour en sortir; c'est à ceux qui le gouvernent à l'y retenir, et cette tâche n'est pas facile. Il ne doit être ni bête ni homme, mais enfant; il faut qu'il sente sa faiblesse et non qu'il en souffre ; il faut qu'il dépende et non qu'il obéisse; il faut qu'il demande et non qu'il commande. Il n'est soumis aux autres qu'à cause de ses besoins, et parce qu'ils voient mieux que lui ce qui lui est utile, ce qui peut contribuer ou nuire à sa conservation. Nul n'a droit, pas même le père, de commander à l'enfant ce qui ne lui est bon à rien. " (L'Emile, p. 100)
"Platon, au fronton de son École de philosophie, avait fait inscrire : "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre". Mais aujourd'hui, nous avons besoin d'une nouvelle manière de philosopher. Les mots entrent et sortent par la tête, mais ils n'ont pas vocation d'y tourner en rond ! Le Verbe est créateur, paraît-il. Laissons descendre les questions qui nous travaillent jusqu'à notre cœur, là où nous sommes en relation avec nos frères humains ; et jusqu'à nos viscères, le seul lieu où, en réalité, se décident nos actes. Laissons notre être entier être créé et recréé par la puissance du langage questionnant. Que la philosophie soit vivante et nous rende vivants." http://denismarquet.com/