Connaissez-vous l'histoire de la femme qui courait sur l'eau ?

Publié le 15 Juin 2016

Les Carnets du yoga

Mars 2016 - N° 345

 

Chronique philosophique par Anne granger

 

Celle qui courrait, courait, courait. Elle courait à perdre haleine.

D'ailleurs elle n'avait plus d'air dans les poumons, la bouche desséché, elle ne savait pas comment s'arrêter pour boire un verre d'eau. 

Elle en avait envie, mais elle ne savait pas ce qui se passerait si elle arrêtait de courir. Alors elle courait sur l’eau.

 

Dans sa maison, elle avait des réveils ou des pendules dans chaque pièce.

Un réveil sur la table de nuit, une pendule dans le salon, une dans la cuisine, un petit réveil dans la salle de bain et trois montre-bracelet ; 

Ça lui permettait de prévoir, faire un planning, attribuer du temps à chaque chose à faire, et surveiller que ça ne dépasse pas.

Elle flippait quand le planning n’était pas respecté. La « cata » !

 

Deci delà, dans sa course, elle voyait sur l’eau des embarcations :

kayaks, péniches, pédalos qui transportaient une ou plusieurs personnes.

Par endroit, il y avait même des personnes couchées sur l’eau ! Stupéfiant !

Elle trouvait ça dangereux, intriguant … bon sang, comment arrive-t-on à faire ça ?

 

Mais en réalité tout le monde autour d’elle courait sur l’eau, visiblement c’était le meilleur système.

Il n’y aurait pas tant de monde qui court sur l’eau si ce n’était pas le meilleur système pour faire ce qu’il faut faire.

Les autres, c’est une minorité, des farfelus, qui veulent se rendre intéressants, ils ont l’air de s’amuser, mais en attendant ils prennent de sacrés risques.

C’est pas pour moi, pensait-elle.

 

Puis vint le jour où elle commença à s’essouffler,

son système respiratoire était en train de s’user, sans parler de son cœur qu’elle avait beaucoup serré pour être sûre de tenir le coup.

Et surtout sacrément besoin d’une bonne lampée d’eau fraîche.

 

Un jour, elle a trébuché, elle a bu la tasse.

Beurk ! Trop salé. Remontée à la surface, elle s’est rendu compte que son corps flottait, du coup elle s’est détendue et a regardé le ciel.

Et voilà l’histoire de la femme qui courait sur l’eau et qui a arrêté.

pour sa plus grande joie. Son cœur va beaucoup mieux.

 

Aujourd’hui, elle caresse la Licorne… mais ceci est une autre histoire. 

 

Proposé par Dominique Bart

 

 

Pour aller plus loin, à la Bibliothèque de l'UCY : 

Le Messie récalcitrant de Richard Bach 

Rédigé par UCY

Publié dans #Spiritualité-philosophie

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