Vivre d'éternité et d'eau fraîche

Publié le 3 Juin 2015

LE JOURNAL DU YOGA

N° 161 mai 2015

 

Prolonger à l'infini la durée de l'existence, toucher l'éternité appartient aux mythes fondateurs de nombre de civilisations. Un rêve auquel notre société n'échappe pas. Les traditions spirituelles orientales, du tao au yoga en passant par le bouddhisme, affirment également que l'Homme a intérêt à vivre longtemps : il accroît alors ses chances de percer les mystères de l'existence et d'accomplir le but ultime de sa vie.

Par Céline Chadelat et Karine Claeren

A chacune de nos respirations, nous perdons un peu d'énergie et accélérons le mouvement du corps vers la mort.

Pour appréhender les mécanismes du vieillissement, les yogis ont procédé comme pour établir les postures : ils ont choisi la nature comme terrain d'observation. Celle-ci révèle que les êtres vivants dont la vie est plus longue sont ceux qui détiennent la respiration la plus lente. La déperdition d'énergie est naturelle et s'amorce autour de l'âge de 25 ans, avec le phénomène de dégénérescence cellulaire. Auparavant, l'homme est en phase dite d'anabolisme : son tissu cellulaire se construit et se renouvelle par la transformation des éléments simples issus de la digestion, en sucres, graisses et protéines.

 

Le mental, un corps à part entière

La vie psychique et mentale retentit aussi sur le physique. D'après la tradition du yoga, le mental constitue lui aussi un corps à part entière, « le corps mental » : maîtrisé et mis au service de la réalisation de notre plus haut potentiel, il constitue un outil extraordinaire.

La tradition des 18 siddhas, ravivée par le grand maître de l'Inde Babaji Nagaraj, 

a permis à des yogis, d'atteindre des sommets de réalisation spirituelle, en repoussant les limites de leur corps physique et de leur conscience à l'infini...

Au travers de ce processus, les pensées, associées aux émotions entament fortement le stock d'énergie disponible :

« commenter, analyser, critiquer, cela aussi mange notre capital de vie et provoque une déperdition d'énergie... Sans parler des pensées obsessionnelles », explique Sita Leite, la représentante du Kriya Yoga en France. Le souffle constitue la source d'énergie principale pour ralentir le processus de vieillissement du corps...

 

Le secret de l'éternelle jeunesse

Le secret de l'éternelle jeunesse se cacherait dans une enzyme clé : la télomérase. Activée par la méditation, cette enzyme permettrait la prolongation de la vie.

Une étude réalisée pendant trois ans auprès d'un groupe de méditants dans les montagnes du Colorado aux Etats-Unis a en effet démontré les effets de la méditation, associée à une vie saine, sur l'augmentation de l'espérance de vie. En effet, la pratique régulière de la méditation provoque des changements de l'humeur qui est directement liée à cette enzyme. Le Dr Elisabeth Blackburn, l'un des auteurs de l'étude, a été récompensé par le prix Nobel de le médecine en 2009 pour la découverte de la télomérase, qui protège l'ADN du vieillissement...

 

Organes et émotions d'après le tao

La voie du tao offre des indications très précises sur le fonctionnement du corps humain. Le rôle joué par les émotions sur les organes y est fondamental.

« Vouloir ne pas vieillir, nourrir en soi des sentiments positifs favorise le renouvellement cellulaire et entraîne un bon fonctionnement des organes, par exemple : la joie, l'amour entretiennent le cœur ; la sérénité, la rate-pancréas la bonté, le foie et inversement, les sentiments dits « négatifs », peur, colère, tristesse, ont des effets délétères, explique le Dr N'Guyen dans son ouvrage Le tao du rajeunissement »...

Plus actuel, le Dr J.P.  Willem considère que bien vieillir c'est conserver son « état de vitalité » si possible sans médicaments et d'éviter d'entrer dans une « situation de fragilité générale ».

Un état dépressif, un mal-être, une fatigue persistante, des infections récurrentes, des troubles de la mémoire poussent le corps à puiser dangereusement dans les réserves du système immunitaire, enzymatique, neurobiologique, etc. Dans son dernier ouvrage « Je veux être un jeune centenaire ! », il passe en revue les principales pathologies de terrain... les bilans à faire en rapport avec la pathologie et donne des conseils essentiels pour une bonne santé.

 

 

Proposé par Monique Guillin

Rédigé par UCY

Publié dans #Spiritualité-philosophie, #YOGA

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