Le kototama, antique science des sons purs

Alternative santé

N°112    Mai 2023

D’après un article de Nathalie Rigoulet

Le modèle Kototama est issu de la tradition shintoïste japonaise ; c’est une pratique qui peut être comparée à une méditation par le son. Réciter ou chanter une suite de certains sons serait porteur d’une qualité d’énergie particulière.

Les sons purs

Ce sont étonnamment des combinaisons de consonnes et voyelles du style » ta », « ya », « ka », « ma » ; cette pratique est très ancienne et à des années -lumière de nos traditions occidentales.

La méditation sonore est présente dans de nombreuses traditions spirituelles ; le mantra « om » en est un exemple. Les mantras permettent d’élever l’esprit et de renforcer l’énergie.

Le kototama est une voie d’élévation spirituelle par la récitation des sons (kotos) purs (tama). Une vibration harmonieuse d’un son est synonyme d’équilibre, d’harmonie ; sa pratique favorise le rééquilibrage physiologique et psychologique et ouvre l’esprit à de nouvelles perceptions sur le plan spirituel.

Kototama et kotodama

 La pratique du kototama est encore appelée Kotodama.

Fabien Maman dans son livre ‘ le tao du son’ explique qu’il faut appréhender l’univers par la vibration sonore ; le kototama contient la mémoire des influences vibratoires des civilisations passées, présentes et futures ; nous sommes vibration et plus nous travaillons avec le son, plus nous nous connectons avec la résonance de notre champ énergétique.

La vibration émise par une onde sonore (instruments particulièrement riches en harmoniques, voix) en parcourant le corps, permet de travailler à différents niveaux : physique, émotionnel, énergétique et psychique.

Les bienfaits de ces soins vibratoires sont immenses dans le domaine de la santé.

Plongée dans la tradition japonaise

Isabelle Padvani enseignante en Onsei-Do (la voie du son) et élève de Nakazono Sensei explique que le kototama désigne le principe originel du son, les sons originels dont sont issus tous les mantras, dharanis, shingons, jumons etc. Kototama est simplement le nom donné au principe originel définissant les sons qui existaient avant que les langues apparaissent. 

Le principe de Kototama est lié au symbolisme du Shinto. Il fut transmis sous forme occulte pendant des millénaires jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Il été introduit en Europe dans les années 70 par  O Senseï Nakazono.

O Senseï Nakazono était l’héritier de la lignée de transmission du principe de Kototama, élève direct du fondateur de l’aïkido et thérapeute renommé.

Kototama et shintoïsme

Le shintoïsme est ce culte polythéiste animiste pratiqué par la majorité des Japonais, axé autour du culte des esprits, ou forces naturelles habitant le monde : les kamis.

Les kototamas ont le pouvoir d’établir une passerelle entre le monde des hommes et le monde des esprits.

Comment se présente un kototama

Le terme de kototama désigne soit un phonème vocalique (parmi 5 phonèmes vocaliques nommés sons mères) soit une syllabe composée d’un phonème vocalique et d’une consonne (parmi 8 phonèmes consonantiques nommés rythmes pères) soit encore une ligne de sons composée de plusieurs syllabes mariant rythmes pères et sons mères.

Les multiples « voix » des sons purs

La pratique du kototama d’effectue de préférence en groupe car l’énergie dégagée est ainsi multipliée. Elle peut se faire en voix soufflée, murmurée, parlée ou chantée et aucun apprentissage vocal préalable n’est requis.

L’analyse transactionnelle qui analyse les modes de communication, de la personnalité et des rapports sociaux, s’est largement inspirée des kototamas afin de mettre en œuvre le changement dans les organisations ; elle utilise le principe selon lequel les voyelles A, E, I, O, U désignent les cinq énergies liées aux cinq étapes du changement.

Proposé par Christiane Delabre