« Du bon usage des crises »
Publié le 10 Février 2021
Sources , pour une vie reliée
N° 50 Nov. Déc. 2020 Janv. 2021
J’ai gagné la certitude, en cours de route, que
les catastrophes sont là pour nous éviter le pire
Et le pire, comment pourrais-je exprimer ce qu’est le pire ?
Le pire, c’est bel et bien d’avoir traversé la vie sans naufrages,
d’être resté à la surface des choses, d’avoir dansé au bal des ombres,
d’avoir pataugé dans ce marécage des ‘on-dit’, des apparences,
de n’avoir jamais été précipité dans une autre dimension.
Les crises, dans la société où nous vivons, sont vraiment ce qu’on
a encore trouvé de mieux, - à défaut de Maître, quand on en a pas
à la portée de la main -, pour entrer dans l’autre dimension.
Dans notre société, toute l’ambition, toute la concentration est
de nous détourner, de détourner notre attention de tout ce qui
est important. Un système de fils barbelés, d’interdits pour ne pas
avoir accès à notre profondeur {…} C'est une immense conspiration.
la plus gigantesque conspiration d’une civilisation contre l’âme,
contre l’esprit. Dans une société où tout est barré, où les chemins
ne sont pas indiqués, pour entrer dans la profondeur, il n’y a que
la crise pour pouvoir briser ces murs autour de nous.
Christiane Singer, « Du bon usage des crises »
Pour aller plus loin :
disponible à la bibliothèque de l'UCY, les livres de Christiane Singer :
"Du bon usages des crises" - "Derniers fragments d'un long voyage" - "Histoire d'âme" - " La guerre des filles" - " Rastenberg".