SOURCES- juillet-août-septembre 2008

N° 8 –juillet-août septembre 2008
présenté par Denis Brossier

Le besoin du sacré

Entretien avec Jean Vernette délégué de l’épiscopat français pour les questions concernant les sectes et les nouvelles croyances.

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(J’ai choisi d’évoquer cet article qui jette un regard avisé d’un catholique sur l’évolution spirituelle  française actuelle.)

Jean Vernette fait le constat du retour de la spiritualité qu’il explique par l’insatisfaction liée au matérialisme du quotidien et peut-être aussi dit-il au vide du politique qui ôte les raisons d’espérer.

Ce qui est neuf aussi, c’est un retour de la recherche de spiritualité en milieu laïque et il cite un ouvrage publié récemment par la ligue de l’enseignement : « Pour un nouvel humanisme ». Il parle à ce titre d’une sagesse laïque proche des spiritualités sans Dieu et évoque le succès du livre « la sagesse des modernes » écrit par André Comte –Sponville et Luc Ferry.

Voilà donc un des aspect de cet ordre nouveau.

Il évoque ensuite le renouveau du paganisme –qui, selon sa définition, « révère un autre Dieu que celui d’Abraham, Isaac, Jacob ».
 

Il poursuit avec le courant du maître intérieur dont est révélateur le succès de librairie de Paolo Coehlo. Cette prégnance de la recherche du propre maître intérieur anime beaucoup de parcours de chercheurs spirituels à l’heure actuelle.

Proche de ce courant, il y a le monde de la Gnose dans lequel s’est engagé Bernard Besret ancien prieur de l’abbaye de Boquen. Selon ce dernier, le nouvel ordre qui se construit verra s’opposer les « hommes spirituels » et les « hommes de la religion ».

Et puis,  il y a les courants de la réalisation du Soi qui se centrent sur les profondeurs de la conscience. Celle-ci est à identifier à l’Absolu : c’est une forme occidentalisée du brahman hindou, « atman est brahman ». Chacun suivra sa sadhana, son sentier propre, et parviendra à un élargissement de sa conscience. C’est une vision holistique de l’homme  qui rejoint les effets des thérapies « être bien dans sa tête et dans sa peau ». Ceci explique aussi le retour des mouvements et pratiques de guérison proches selon lui de la Bible par cette vision ternaire corps-âme-esprit.

A contrario, il note un engouement moins grand pour la trinité  raison, science, progrès, tout en relevant que le taux de croissance, une des idoles de l’Occident,  a permis de libérer un espace pour  l’homme. Celui-ci est devenu ainsi pour certain un espace pour Dieu.

Mais  Jean Vernette met en garde ces nouveaux chercheurs vers les risques de « tourisme spirituel » liés à cette abondance d’offre actuelle en ce domaine et le risque de zapping propre à notre époque.

Il met aussi en garde contre la manipulation marchande qui n’est jamais très loin des tendances émergeantes.

Il cite le Dalaï Lama qui répète sans cesse dans des sessions, auxquelles il a participé, qu’on ne peut faire une rencontre vraie des autres traditions qu’en allant chercher au bout de sa propre tradition spirituelle dans un effort d’approfondissement et de fidélité.

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                                                            Chamanisme : Rencontre de Gilles Wurtz avec les Tsaatan.

Dans ce récit, Gilles Wurtz nous entraîne au nord de la Mongolie à la rencontre d’un peuple nomade, les Tsaatan, qui comptent aujourd’hui un peu moins de 200 personnes. Ce peuple est resté fidèle à cette approche ancestrale de la connaissance qu’est le chamanisme.

Gilles Wurtz est un français initié aux pratiques chamaniques approchées dans des cultures  très différentes.

Il nous fait ainsi découvrir un monde où les choses sont reliées entre elles, chacune possédant une dimension spirituelle. Il nous indique qu’il voyage ainsi dans des états de conscience modifiés qu’il atteint notamment à l’aide du battement monotone et régulier du tambour.

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Les prémices d’une résistance spirituelle par Jean Biès.

Jean Biès est écrivain, poète et métaphysicien, explorateur des philosophies et des sagesses.

Il nous montre ici comment nos esprits sont conditionnés par les institutions et les médias. Tout concourt dans nos sociétés à détourner l’homme de l’essentiel, à l’empêcher de mener une vie intérieure. Mais aujourd’hui, il estime que notre civilisation est dans l’impasse et qu’il faut tout reconstruire. Il donne ainsi quelques pistes pour sortir de la confusion, s’efforcer à la lucidité et au discernement, se donner des règles de vie et réapprendre le sens du sacré.