Végétarisme, avons-nous le choix ?
Publié le 4 Juin 2014
Plantes & Santé
n° 145 - avril 2014
d'après un article d'Arnaud LERCH.
Notre rapport collectif aux produits animaux ou dérivés d’animaux est pour le moins ambivalent. Et cela ne date pas d’hier. Au cours de notre histoire, la viande a été en effet l’aliment le plus recherché mais aussi le plus chargé d’interdits religieux et culturels.
Un indicateur de richesse
Les goûts et dégoûts alimentaires varient considérablement selon les croyances, les époques ou les aires culturelles mais nos aversions alimentaires les plus fortes portent malgré tout sur les produits animaux. « Plats de riches » par excellence la consommation de viande a été longtemps un indicateur fiable de la prospérité d’une société. Dans les pays en voie de développement on constate ainsi que la part de protéines animales journalières dans l’alimentation augment un peu plus chaque jour. A contre courant de cette tendance générale, le végétarisme rencontre un succès croissant depuis une vingtaine d’année dans les pays développés.
Scandales sanitaires dans les élevages industriels.
En toile de fond des conversions croissantes au végétarisme, on constate une hausse de notre sensibilité collective à la souffrance animale, illustrée dans les débats passionnés et virulents autour des droits des animaux.
L’idéal végétarien trouve un terreau fertile dans les sociétés d’abondance en partie parce que l’élevage industriel semble être une source inépuisable de scandales sanitaires.
D’autres points de vue sur la nutrition.
Une autre grande raison pour le succès croissant du végétarisme réside dans son adéquation aux nouveaux impératifs de santé et de minceur. Avec le déclin du travail manuel, on veut manger moins nourrissant et plus équilibré.
Mais surtout de nombreuses études épidémiologiques de premier plan convergent pour dire qu’il est meilleur pour la santé de faire une consommation modérée de protéines animales.
Opter pour un nouveau mode de vie.
En réponse à ces évolutions, nombreuses sont les personnes aujourd’hui qui, ne voulant pas renoncer totalement aux produits animaux par goût personnel, font le choix du flexivorisme ou d’un carnivorisme raisonné.
nota : Lire l’article complet dans la revue « Plantes et santé » du mois d’avril 2014, disponible à la bibliothèque de l’Union Comtoise de Yoga.
La grande famille des végétariens.
Flexitariens : ce néologisme désigne des végétairens occasionnels qui revendiquent
une certaine flexibilité dans leurs pratiques.
Végétariens : excluent toute chair animale mais également toute production animale
(lait, œuf, miel…)
Pesco-végétariens : se nourrissent parfois de poissons et de fruits de mer.
Ovo-lacto-végétariens : se nourrissent parfois de lait, d’œufs ou de leurs dérivés
(les ovo-végétariens excluent le lait et ses dérivés,
les lacto-végétariens excluent les œufs et leurs dérivés).
Vegans : en plus d’un régime alimentaire végétalien strict,
ils excluent de leur mode de vie toute utilisation de produits issus des animaux
(cuir, laine, soie, graisse animale) ou testés sur des animaux (cosmétiques…).
Catherine Poulain Bourdichon