STRESS et LACHER-PRISE - suite du stage Ora Gebus
Publié le 1 Décembre 2011
Les échos du stage sont très positifs, beaucoup ont apprécié
les pratiques proposées et leurs variétés pour faire face
au stress et aider le lâcher prise.
Nous avons pu aussi remarquer après le stage, un grand calme, une grande paix prendre possess ion de nous et nous laisser surpris de n'être plus tout à fait les mêmes.
Nous souh aitons à chacun de progresser en ce sens et d'installer durablement cette paix et cette tranquilité intérieure.
Voici un des textes qui a clos le stage et qui nous a permis de nous inves tir dans une contemplation plus profonde.
Lâcher-prise signifie s'ouvrir. Une main détendue est une main qui s'ouvre.
Celui qui s'ouvre s'abandonne et se donne sans calcul et sans restriction.
Seul celui qui est prêt à tout donner, peut espérer tout recevoir.
C'est pourquoi le lâcher-prise est un acte de foi.
Celui qui est totalement ouvert est à la fois totalement vulnérable et totalement inaccessible : aussi vulnérable et aussi inaccessible que les étoiles dans le ciel nocturne.
Le lâcher-prise total convient au non-violent intérieur, à celui qui connaît la vertu de l' « ahimsa ». Elle convient à celui qui a appris à considérer tout être vivant comme son frère, comme son père, comme sa mère, comme son fils. A celui qui considère toute chose avec le regard contemplatif et créateur du poète, du musicien ou du peintre.
Le lâcher-prise physique nous détache de la maladie.
Le lâcher-prise psychique éloigne toute passion. Le lâcher-prise mental chasse tout souci. Le lâcher-prise spirituel ouvre la porte des grands mystères de la vie et vainc la mort.
L'amour de la simplicité, de la sobriété, du sans-mélange, le goût et la recherche de l'essentiel, sont des conséquences du lâcher-prise. En éliminant le superflu, le désordre et le factice, il permet de goûter la nudité et la virginité des choses.
Le lâcher-prise doit tendre à devenir un état permanent :
L'état de fond sur lequel passent les contractions et les tensions les plus diverses, sans parvenir à le détruire. Comme les nuages ne détruisent pas le bleu du ciel, comme la musique orne le silence sans le troubler.
" Lorsque tout est immobile, en équilibre suspendu, lorsque tout est vide, alors s'établit l'invariable milieu " nous dit Confucius. Le souffle suspendu, poumons vidés, nous faisons l'apprentissage de la mort. C'est le temps du lâcher-prise maximum : comme l'hiver, comme la nuit, et aussi comme la mort. Et nous prenons conscience que celle-ci accompagne la vie à chacun de nos pas, à chacune de nos pensées, comme l'ombre qui donne relief.
Nul ne connait la mort, car nul défunt n'est revenu pour nous en parler ». Est-ce vrai ? Disons plutôt : chacun connaît la mort, car elle précède, accompagne et achève notre vie. Celui qui connaît le lâcher-prise total, ne se pose plus de problème sur l'au-delà.
L'homme qui a perdu le lâcher-prise est un malheureux qui erre sans repos et sans trêve. Son sommeil est une fuite éperdue, sa veille un cauchemar : il a perdu l'harmonie, le sens et le rythme de la musique universelle.
de même que l'arbre s'élance du sol, fertilisé par l'humus et la pluie, toute action créatrice naît de l'état de lâcher-prise.
Introduisez le lâcher-prise dans votre vie, et voilà que celle-ci prend soudain un sens et une signification que vous ne lui connaissiez plus. Il fera de vous un homme riche : riche en sérénité, riche en amour, riche en joie grave et durable. Seul le lâcher-prise peut ouvrir l'éternité du moment présent.
Ne dites pas : « C'est trop difficile pour moi, trop élevé ». Entrez dès aujourd’hui dans la discipline du lâcher-prise et, si vous le faites avec intelligence et avec tout votre cœur, vous sentirez naître en vous une plante vivace qui, tout au long des années ne cessera de croître et montera jusqu'au ciel.
Par Nils DAUM
(Extrait de INFOS.YOGA de mars-avril 1996)