S'AUTO GUERIR PAR LE YOGA THERAPIE

Publié le 25 Août 2010

 

SANTE YOGA

N° 107 – juin 2010

 

présenté par Dominique Bart

 

 

 

 

par Bernard Bouanchaud et Tiphaine Poteaux

 

 

Le héros, virâbadrâsansa, donne confiance, la posture accroupie, utkatâsana, apporte l'humilité, le bateau, navâsana, stimule la fertilité et le triangle, uttjota trokonâsana, facilite la digestion. Mais chacune de ces postures comporte des contre-indications, demande une préparation et appelle une contre posture : la yoga thérapie ne s'improvise pas.

 

Il faut au yoga thérapeute une bonne connaissance et une expérience certaine des principaux outils du yoga : la posture qui soulage le corps, la respiration qui apaise le mental, la méditation qui ouvre aux profondeurs du psychisme.

 

Une séance de yoga thérapie n'étant pas une pilule qui soigne la maladie, elle va se révéler bien plus intéressante car elle permettra de s'auto guérir et d'apprendre sur soi. Bien sûr il faut que le yoga thérapeute soit compétent et inspire confiance. Certains yogis sont exceptionnels, ils trouvent pour chaque patient exactement le bon remède au bon moment, ce qui peut changer une vie. En général le yoga thérapeute est un guide qui conduira son élève en deux étapes : la réduction, voire la disparition des symptômes, puis une exploration, un déracinement de la cause.

 

Des symptômes à la cause

 

un questionnaire permet au spécialiste une approche holistique globale, de la personne venue le consulter. Grâce à des « tests », il verra, selon la morphologie et le comportement, ce qui convient le mieux. Deux personnes souffrant des mêmes symptômes de lombalgie ne bénéficient pas des mêmes pratiques. L'approche diffère selon qu'il s'agit d'un jeune célibataire qui débute son premier travail de commercial ou d'une infirmière retraitée. Ni le temps, ni le contexte, ni la sensibilité, ni les enjeux ne sont les mêmes. Ils vivent deux tranches de vie différentes. On privilégiera pour le célibataire les asana, et pour l'infirmière la concentration, dhyâna. Le yoga s'adapte à la personne qui elle doit dépasser les causes de ses souffrances, ce que Patanjali appelle les « klesa » dans les Yoga Sutra – aphorisme 2 chapitre II : avidyâ la méconnaissance, asmitâ l'ego, râga l'attachement, dvesa, la répulsion, abhnivesâh la peur.

Ce sont ces causes qui perturbent le corps et l'esprit. La thérapie par le yoga nécessite un engagement profond, dans le temps, et repose sur le désir d'aider du thérapeute et l'aspiration au bien-être du pratiquant. Qui mieux que soi-même sous le regard d'un spécialiste peut se soigner ? Changer ses automatismes, acquérir un regard neuf, faire de son corps un allié.

 

Une palette d'outils fabuleuse

 

 

Enchaînements de postures, méditation sur une photo représentative d'un être extraordinaire – Mâ Ananda Môyi ou la Sainte vierge pour une figure maternelle rassurante, Ganesh pour obtenir la force de l'éléphant, des images fortes de la nature comme le soleil, la lune, la mer, la montagne... - ou encore des mantra, ou un mandala : la palette d'outils du yoga thérapeute se révèle fabuleuse. Mais il s'agit de bien choisir, on ne confiera pas une pratique méditative avec comme support visuel une icône de Marie à une jeune adolescente athée. Pour plus d'efficacité, la yoga-thérapie se connecte aux valeurs spirituelles et religieuses du pratiquant. Cette thérapie ne prétend pas tout guérir : elle n'est pas une médecine. Elle apporte un mieux-être, prévient des maladies et parfois soigne. Contrairement à l'Ayurvéda, la yoga-thérapie n'est pas un système médical. Mais comme l'Ayurvéda, elle se transmet de manière orale et traditionnelle, de maître à disciple. Les deux sont complémentaires. Ayurvéda utilise les plantes comme médicaments, les massages, les huiles spéciales, les pierres précieuses, et ...le yoga. Grâce à une approche non intrusive, la yoga-thérapie est exigeante : le pratiquant suit une séance de yoga personnalisée et évolutive, il adapte aussi son alimentation qui doit être modérée, il se rend responsable de lui-même. Son mode de vie et de pensées en sera modifié.

 

B.bouanchaudMes maîtres en yoga-thérapie

 

« Mon enseignement issu de la lignée de T. Krishnamacharya, provient surtout de l'un de ses fils, mon professeur durant 35 ans, T.K.V. Desikachar, mais aussi de son frère Shri Bhashyam et du Dr N. Chandrasekaran qui fut élève de T.K.V. Desikachar. En yoga on reste toujours élève, et inscrit dans une lignée. La mienne est celle de Krishanamacharya, un des plus grand maîtres de yoga du Xxè siècles, celui qui introduisit le yoga en Occident et rappela la tradition des femmes pratiquant le yoga ». Bernard Bouachaud

 

A lire : la yoga-thérapie, Dr N. Chandrasekaran – éditions Agamât

site internet : http://www.agamat.fr

 

Rédigé par UCY

Publié dans #YOGA

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