La danse, une voie de libération
Publié le 6 Mars 2010
SANTE YOGA n° 103 février 2010
Par Denis BROSSIER
La danse, une voie de libération
(extraits de l'article d'Isabelle Clerc et Sophie Baignères)
De tout temps, le mouvement et le son ont prouvé leurs vertus thérapeutiques et libératrices.
Ils permettent de se relier au divin à travers le corps. La danse est un langage au vocabulaire très riche.
Danses sacrées de l’Inde : Selon Tara Michaël dans « the symbolic of art gestures » la danse en Inde est « un art aux dimensions multiples. Elle fait se combiner le talent du conteur, le jeu de l’acteur, la créativité du barde, l’excellence du danseur…. »
Les gestes de main sont très utilisés – mudra ou hasta- et ont une signification. Ils sont au nombre de vingt-huit pour une seule main et vingt-quatre pour les deux mains.
Le Miroir de la Danse expressive dit : « Partout où vont les mains se portent les regards. Là où vont les regards, se dirige l’esprit. Là où se pose l’esprit surgit l’état d’âme. Là où s’intensifie l’état d’âme jaillit la joie essentielle (rasa). »
Les mouvements de Gurdjieff : C’est une méthode et un chemin de retour à soi-même, à travers une rencontre entre l’immobilité et la danse.
Ces mouvements obéissent aux trois objectifs dévolus aux « danses sacrées » : transmettre à travers les âges des vérités touchant l’Homme et l’Univers, éduquer harmonieusement les centres inférieurs de l’homme afin d’accéder à la réalité en amont, entrer en résonnance avec les forces universelles.
Le Sama’a des derviches : Les maitres soufis enseignent la danse tournoyante des derviches qui crée un état où parviendra l’écho d’un appel déjà entendu au-delà du temps. « Plusieurs chemins mènent à Dieu j’ai choisi celui de la danse et de la musique. » disait Djalâl-od-Din Rûmî poète soufi considéré comme l’un des plus grands mystiques persans du XIIIe siècle et qui fonda l’ordre des » derviches tourneurs »dans la ville de Konya en Turquie.
Le Sama’a est un oratorio spirituel dont chaque élément détient un sens symbolique. La tarîqa est la confrérie des derviches tourneurs.
Les derviches commencent à tourner au son du ney, la flûte de roseau. Ils symbolisent la ronde des planètes. Leur robe blanche symbolise le linceul, leur manteau noir, la tombe et leur toque de feutre, la pierre tombale.
Les derviches font trois fois le tour de la piste. Ces trois tours symbolisent les trois étapes qui rapprochent de Dieu : la voie de la science, la voie qui mène à la vision, la voie qui conduit à l’union.
Puis les derviches se mettent à tourner lentement, bras étendus, main droite vers le ciel pour y recueillir la grâce, main gauche vers la terre pour y répandre cette grâce qui a traversé le cœur.
Les danseurs sont répartis en deux demi-cercle, l’un représentant la descente des âmes dans la matière, l’autre la remontée des âmes vers Dieu.