Journal de voyage en Inde
Publié le 2 Décembre 2010
Suite et fin du périple de Monique Guillin en Inde...
Bonjour Dominique,
Les 4 semaines à Vrindavan sont terminées depuis 3 semaines environ!
Le programme était très intensif, un peu dur parfois, une vie d'ashram avec des journées bien remplies, cours de yoga et autres enseignements (chants, philosophie, Bhagavad Gita...) par des swamis européens venus de différents Centres Sivananda. Les repas et la nourriture étaient à l'indienne - au sol -. Les participants venaient de toute l'Europe. Ca s'est bien terminé, avec la remise des diplômes.
Dans cet ashram situé au bord de la Yamunâ, autre fleuve sacré en Inde,
vit une famille dont le maître de ce lieu est aussi maître dans une tradition locale : Il psalmodie presque toute la journée les écritures saintes (Bhagavatam), textes de dévotion contenant des histoires sur la vie de Krishna... accompagné d'un groupe de très bons musiciens, toute une ambiance ! Le soir nous avons eu droit à de bons concerts. On avait droit à un jour de repos par semaine ce qui a permis de visiter un peu la ville et les environs, et d'aller au centre "Hare Krishna" qui a un bon restaurant !
A Vrindavan ou Krishna a grandi et joue avec les Gopis, ses nombreuses amies,
beaucoup de temples lui sont dédiés, la plupart très vieux, pas entretenus, des groupes de dévots s'y rendent avec joie et dévotion, ils chantent et dansent ! dans les rues étroites, avec les rickshaws, les autres véhicules, les singes et les porcs, il y a un énorme trafic et de la pollution. C'est l'Inde et ses contrastes !
Cette ville est aussi connue comme "Cité refuge des veuves". Beaucoup de ces femmes sont abandonnées par leur famille. Elles deviennent une charge à la mort de leur mari et sont accueillies dans des maisons, ou en échange de leur bhajan - "hymnes à Krishna", qu'elles récitent pendant 7 à 8 heures par jour, elles ont droit à un repas et à de la menue monnaie. J'en ai vu et entendu, assises dans un grand hall sombre, la plupart sont très âgées et y passent un certain temps de leur vie, d'autres mendient dans les rues.
Indian bhajan, song about the love between Radha and Krishna
Puis j'ai eu besoin de décompresser et suis revenue à Rishikesh, où j'ai un programme à ma convenance !
Il y avait la fin du "3eme festival international de yoga et musique indienne", gratuit, et avec des collègues nous avons participé à quelques cours donnés par des profs indiens reconnus dans la région et aux derniers concerts. C'était très intéressant et il y avait beaucoup de touristes. Maintenant la plupart partent vers le sud car l'hiver arrive et soir et matin il fait de plus en plus frais.
Lorsque le soleil arrive dans la vallée, il fait encore beau et chaud, lorsqu'il disparaît on se couvre (chaussettes, châles, couvertures la nuit). La journée c'est l'idéal pour des promenades au bord du Gange, soit sur le chemin qui longe le Gange sur une rive ou sur les gaths de l'autre rive. C'est en général très calme, fréquenté par quelques babas (sâdhus) et parfois plus mouvementé avec les groupes de pèlerins indiens, en famille ou accompagnés de guides, surtout le week-end. Ils sont hébergés dans les ashrams qui leur sont réservés et où ils viennent avec leurs gurus. Des occidentaux passent un certain temps, souvent le temps d'un visa, proches de leurs gurus (indiens ou autres) qui résident ici ou viennent à certaines périodes.
je ne sais pas encore si je reste ici jusqu'à la date de mon retour ou si je vais un peu plus au sud pour trouver du chaud, je sais qu'il a neigé à Besançon et ailleurs en France et qu'il fait froid ! Ici ça se rafraichi, mais ce n'est pas pareil sauf la nuit car il n'y a pas de chauffage, mais on peut avoir des couvertures en plus.
Les fêtes se preparent, ca se rapproche !
Je t'embrasse,
Monique