"De naissance en naissance" de Denise DESJARDINS

Publié le 21 Février 2012

 

 

Coup de cœur 

de Annie Chabagnac

 

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Beaucoup s'interrogent sur ce qui les habitent inconsciemment, les poussent à vivre inlassablement les mêmes situations de peurs, de refus, de craintes, sur leur vécus d'enfants qu'il n'arrivent plus à identifier, à visionner d'une manière précise.

C'est notamment ce que Denise DESJARDINS a vécu, elle est allée au delà de ses interrogations, elle a suivi un chemin qui la conduit vers une dimension très élargie de « sa vie »

Retrouver les images et les souvenirs de cette vie antérieure lui permettent aujourd'hui de mieux se connaître,  voir même d'expliquer les actions et les réactions issues du cœur de son être et  échappant à sa volonté, puisque reliées à cette précédente vie. Elle est entrée en connaissance avec ce  karma qui résonnait en elle.


il lui  a fallu retrouver la petite fille qu'elle avait été, SARAMIDJA la petite hindoue.

Dans sa vie actuelle, ponctuée au départ  par un refus de mariage, d'enfant, une attirance pour l'astrologie, une fascination pour l'Inde, fut  enfin s'éclairée.

Accompagnée dans ce travail par de sages rencontres, elle put ensuite agir  doucement sur les tendances inscrites et enfouies en elle ; ses empreintes gravées  par des existences passées et se manifestant notamment par des peurs, des désirs etc. ...... 

 Le livre : retour à cette existence antérieure.

Gouroudji,  Maître astrologue a connaissance du « destin » de la petite Suramidja ;  il est cependant attiré par sa détermination, son désir d'apprendre et d'affiner ses connaissances.  Il souhaite de toute son âme la préparer à affronter le destin tragique qui l'attend. Son thème astrologique ne fait aucun doute : elle devra affronter de grandes douleurs. Il désire lui donner la force, le courage, la confiance qui lui permettront d'assumer sa vie future ; mais c'est sans compter sur le côté rebelle et déterminé de l'enfant et sa soif de vivre pleinement ses émotions.

Denise Desjardins peut désormais en se reliant avec la petite fille qu'elle a pu être dans sa vie antérieure, apprivoiser l'adulte qu'elle est, et trouver  enfin la sérénité et la paix en elle. Elle accepte de balayer le film de cette précédente incarnation, et  retrouve ainsi une partie d'elle-même  au travers du courage de la petite Surâmidja. Ce courage qui n'est autre que le sien.

Au fil des pages de ce récit, on peut ainsi s'interroger sur l'impact du karma, sur les méandres de notre destin et sur notre libre-arbitre face à ce destin. On peut aussi penser que vivre ses émotions, vivre ses sensations, aimer, accepter  et pénétrer au cœur de ses souffrances, conduit à la connaissance,  à la sérénité, même si les étapes de ce chemin sont ponctuées de  nos refus, de nos évitements, de détours, de contours, qui nous permettent de modifier,  de changer d'itinéraires, peut être provisoirement, et d'être acteur de ce long chemin de la connaissance..

J’ai choisi des éléments tirés du texte et je vous en donne un commentaire personnel :

1- J’ai compris à travers cette lecture qu’il me fallait accepter les évènements de l'existence agréables ou non,  parce que cela « EST , ce qui n'empêche pas d'agir  et qu’il fallait les  accepter d'instant en instant.

2- j’ai compris que le mental colore le bien ou le mal, le bon ou le mauvais, c'est le monde des jugements.

3- j’ai retenu le mantra donné pour accompagner la préparation de Sariputra  à traverser son destin : TAT TWAM ASI (cela tu l'es aussi) : l'enfant (comme l'adulte que nous sommes est Braham (Dieu est en elle), au delà de tout ce qui l'empêche de le toucher, d'entrer en contact avec lui. C'est dans ce vide immense qui est en elle, (et aussi en nous, qu'elle peut toucher, donc trouver cet être véridique, ce Dieu qui est  au cœur de son être. Pour mieux rencontrer cette partie d'elle il lui faudra se désencombrer de ce qui l’agite : les émotions, les désirs, les angoisses.

 

N'est-ce pas ici les tenant et les aboutissants de la méditation !

 La flamme de l'Esprit doit devenir constante pour aller au delà de ce que nous sommes.

Le travail quotidien de l'enfant s'égrène : dans un silence « conscient et heureux »

L'enfant a eu besoin de vivre pleinement la soif d'amour dont elle avait été privée, et de vivre aussi son  désir d'enfant, pour parvenir au détachement,

Dans cette histoire on voit bien que l'enfant ne peut échapper à son destin, son maître dans sa conscience éclairée ne peut que l'armer à vivre son chemin. Le maître quitte la vie et comprend que son amour et son désir contenu enfin avoué remplit Saraputra et lui donne force, le cruel destin s'accomplira inexorablement.

Saraputra part sur les routes sans but, aidée de son seul mantra, martelant ce corps qui « savait » mais qui n'a pas pu éviter «  ce karma ».

 Son corps se consume.

La rencontre de moines lui permet d'intégrer la prise de conscience que ce qui lui semble être son erreur : "vouloir cet enfant ", n'est pas une faute.

Puis le corps de Saraputra renaît à la vie progressivement, l'acceptation de la naissance, de la mort s'installe en elle.

Survient l'interrogation :  « Qui suis-je ? » Que cachent ces vies successives de douleurs ?  Jusqu'à ce que la souffrance s'estompe, s'éclaire, se transcende, commence a s'amenuiser, et c'est le début de la guérison et le moment de la grande et importante  rencontre avec MA*.

    *MA  : sage et maître spirituel hindoue, C'est la personne qui apportera la force et  l'amour absolu, la guérison, le flux   d'ondes d'amour.

 

Éléments tirés de la rencontre de Saraputra (Denise Desjardins) avec SWAMIJI

Le Mantra « AUM  TAT » :

     -   AUM : qui s'étire jusqu'au vide

     -   TAT : c'est le centre, (à droite du sein),  courant qui descend du cerveau vers le cœur.

AUM qui créé la manifestation, qui revient à moi par le TAT et  plonge vers le centre ; là ou persiste le vide, il n'y a ni arrivée, ni partance, ni naissance, ni mort.

Pourquoi me laisser prendre à ce déploiement de formes, irréelles allées et venues, si je suis le vide, ce jeu n'a aucune réalité. Ce déroulement sans fin de manifestations, passe comme les nuages errants, toujours mouvants. Il n'y a que passage, seul le changement demeure, puis-je être le ciel inaffecté par les nuages tourbillonnant des passions.

    -   AUM est ce jeu fugitif

    -   TAT est ce qui demeure

 Plus ni temps, ni corps, ni prison, ni limite : LIBRE.

 Plus  de contraintes, de naissance, de mort : existence et plénitude.

 


 

Rédigé par UCY

Publié dans #Groupe lecture - coup de coeur

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