Aromathérapie : « Tempérer son appétit »

Publié le 4 Mai 2012

« Plantes & Santé »

n° 122 / mars 2012

 présenté par Catherine Cuney

 

 d’après un article, de Aude Maillard

 Le comportement alimentaire est en relation étroite avec notre système digestif, hormonal, métabolique, psychique, mais aussi notre éducation. Ainsi l’appétit s’emballe parfois, ou, au contraire, disparaît. Les composants volatiles des huiles essentielles peuvent nous aider à reprendre la maîtrise.

 MANGER ET BOIRE ne sont pas seulement des actes volontaires.

Ces fonctions vitales sont d’abord régulées par le système nerveux autonome. Mais elles subissent également d’autres influences, innées et acquises, qui jouent un rôle sur l’appétit ou la sensation de satiété. Et peuvent se dérégler au point de mettre la survie de l’organisme en danger.

L’appétit est activé par des facteurs plus larges que les besoins physiologiques : les aliments stimulent les sens visuels, olfactifs et gustatifs, et participent aussi à la modification des contrôles physiologiques. Ainsi, chercher à réduire ou contrôler cette faim doit  bien sûr s’appuyer sur les phénomènes homéostatiques (équilibre des milieux et des systèmes), mais aussi sur les fonctions cognitives et psychoémotionnelles. L’effet de satiété, lui, résulte de multiples signaux neurosensoriels décodés par le cerveau, au niveau de l’hypothalamus et du tronc cérébral. Cependant, il est aussi sous l’influence de la recherche de plaisir, d’un comportement hédonique.

 L’INSATIABLE PLAISIR

Un aliment est perçu par plusieurs sens à la fois. La saveur est captée par les papilles situées sur la langue, son aspect par les yeux, son odeur par le nez (voie externe), son arôme par les fosses rétronasales (voie interne),et des sensations tactiles et thermiques se développent au moment de la mastication.

Le plaisir apporté par la nourriture est un des éléments nécessaires à la satiété. Et, à l’inverse, sa recherche insatiable amène vers un comportement déviant. L’industrie agroalimentaire l’a bien compris, qui surfe sur ce créneau porteur : cette quête du délice constitue le moteur de l’innovation vers des produits plus goûteux, plus onctueux. Plaisir pour le meilleur, dans la qualité et la subtilité des stimulations, pour le pire, dans la quantité et l’intensité.

 L’UNIVERS DES HUILES ESSENTIELLES 

Les HE s’intègrent dans la gastronomie depuis quelques décennies, elles apportent une dimension de plaisir qui peut être mise à profit pour réguler les excès. Une HE se respire par le nez, par la bouche, se goûte et, selon les affinités, inspire plaisir ou déplaisir.

Les essences d’agrumes, particulièrement celle de pamplemousse, procurent des sensations douces qui ramènent à l’enfance, tenant de la gaieté et de la légèreté. Lorsqu’ils s’inscrivent dans un rituel, ces effets aident à réguler la faim.

Au moment d’une pulsion, Aude Maillard conseille une préparation spécifique (formule page 31) à base de diverses HE, d’essence de citron et de pamplemousse, à mélanger avec une huile végétale de noisette.

Cette préparation s’utilise par voie olfactive  ou voie sublinguale. Sa fragrance joue le rôle de substitut olfactif au plaisir gustatif. La prise alimentaire est alors décalée par rapport à la pulsion, et lorsque l’aliment est ingéré, le plaisir est moins intense qu’attendu. Progressivement, les envies s’espacent. Cela participe au travail de sevrage et permet de retrouver peu à peu le contrôle du comportement alimentaire. Ces succédanés représentent une aide possible dans toutes les addictions (alimentaire, tabagique, alcoolique, drogue) sans risque de dépendance : de façon progressive et naturelle, les H.E. deviendront inutiles lorsque l’équilibre sera revenu.

 RETROUVER LE SUCRE ORIGINEL 

Lorsque l’on console un enfant avec une boisson sucrée ou un biscuit, on conditionne son comportement alimentaire en associant une dimension affective à la nourriture. Par la suite, manger un aliment sucré apaisera sa tristesse, lui apportant un réconfort.

Au moment de la nidation dans la matrice utérine, l’œuf s’implante dans une muqueuse gorgée de sucre : l’être en devenir est en perpétuelle recherche de ce sucre originel, ancrage dans la douceur et la sécurité maternelle. On comprend aisément pourquoi la saveur sucrée apporte autant de réconfort dans les moments de détresse psychique et émotionnelle.

Les individus exigeants avec eux-mêmes, perfectionnistes, ou encore ceux qui ont subi un choc affectif, peuvent décompenser des problèmes de gestion de la glycémie. Soutenir l’ensemble du système nerveux et favoriser l’équilibre psychique et les pensées positives représentent donc une aide essentielle pour corriger un comportement alimentaire perturbé, en parallèle de toutes les mesures physiologiques digestives, endocriniennes ou métaboliques nécessaires.

 LE LIEN EMOTION-APPETIT

L’H.E. de marjolaine des jardins est une précieuse alliée dans les états de stress : c’est à la fois une puissante hypotensive, sédative, mais aussi une grande tonifiante et revitalisante de l’organisme par son côté chaud et profond. La respirer permet de calmer la bouffée de stress qui accompagne bien souvent la compulsion alimentaire.

Une émotion forte pendant un repas coupe instantanément l’appétit et la digestion : le tractus digestif et le cerveau communiquent par le biais du système nerveux autonome. Cette interactivité se déroulant aussi bien dans un sens que dans l’autre, le déséquilibre d’un système a un impact évident sur l’autre. De fait, les personnes dépressives ont un comportement alimentaire perturbé : manque d’appétit, ou au contraire, boulimie.

Bien souvent, lorsque l’alimentation est déséquilibrée qualitativement vers une saveur, ou quantitativement par des excès, le système digestif se retrouve rapidement déréglé.

 SOIGNER LE SYSTEME DIGESTIF

En cas d’excès alimentaire gras ou sucré, le foie et le pancréas se fatiguent. Les acides biliaires et les sucs pancréatiques, qui digèrent les lipides, sont très sollicités, ce qui peut occasionner des marqueurs hépatiques ou pancréatiques déséquilibrés et à terme, du cholestérol et du diabète. S’ensuivent des lourdeurs digestives, des brûlures gastriques, des ballonnements, des flatulences etc.

 LES ESSENCES CONSEILLEES 

Les essences de citron et de pamplemousse possèdent des propriétés intéressantes : le citron est un protecteur du système hépatique, mais aussi un tonique digestif car il stimule la sécrétion de l’ensemble des enzymes digestives (présentes dans la salive, la bile…), ce qui allège la digestion. L’essence de pamplemousse est un excellent drainant hépatique et rénal qui aide à mieux éliminer. Il favorise ainsi l’équilibre du poids, voire l’amaigrissement.

 CUISINER AVEC DES H.E. 

Elles s’incorporent avec parcimonie dans les boissons et les mets, elles apportent plus de plaisir à la dégustation, et un soutien aux fonctions digestives. Les molécules aromatiques stimulent la sécrétion des enzymes, le travail hépatique et pancréatique, évitent la constipation.

Une idée d’assaisonnement : ajouter une dizaine de gouttes d’huile essentielle de carotte, basilic ou citron dans la bouteille d’huile d’olive ; un geste préventif pour se maintenir à l’équilibre, c’est-à-dire en bonne santé. 

 

Référence de l’article disponible à la bibliothèque l'UCY : p ages 30 à 32

 


Rédigé par UCY

Publié dans #Santé-alimentation -

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C
C'est ce que je conseille toujours : l'utilisation des huiles essentielles doit se faire en plus d'une vie saine et les résultats seront exceptionnels !<br /> Pour les "débutants" des sites comme huiles et sens permettent de bien s'informer avant.
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