SANTE YOGA - juin 2009
Publié le 3 Septembre 2009
N° 96 JUIN 2009
par Dominique Bart
L’art du toucher et l’énergie des plantes
La pratique du shiatsu est une Voie, une Vie. Le Sei Shiatsu est à la fois une médecine sacrée, une voie de connaissance, un art de vivre et un chemin du cœur. Cela me donne beaucoup d’enthousiasme et de joie et je crois que c’est la joie qui guérit.
Pour bien soigner, il faut ouvrir son cœur et accepter de ressentir, de recevoir, de « prendre » la douleur de l’autre. Le patient est souvent mis à nu dans sa souffrance, dans sa maladie. Le thérapeute doit pouvoir partager cet état en toute sincérité, avec l’ouverture du cœur.
Les Poconéols, à base de plantes d’Amazonie sont des remèdes de phytothérapie, « homéopatisés » par un missionnaire franciscain, le père Bourdoux, au début du xxè siècle. Il existe une soixantaine de remèdes qui traitent tous les maux : cardiaque, pulmonaires, neurologique, émotionnels…
Je demande au patient de prendre la fiole contenant le remède dans la main et l’énergie du remède qui traverse le verre du flacon irradie le corps du patient. En prenant le pouls Je constate l’efficacité ou l’inefficacité du poconéol sur le patient. Cela me rend plus intelligent et plus juste dan ma pratique, cela m’apprend la finesse du diagnostic. L’utilisation des poconéols se révèle très utile quand on veut prolonger les effets du shiatsu dans le temps.
Le shiatsu et les poconéols sont des médecines holistiques. Il s’agit de rééquilibrer le malade sur le plan mental, spirituel et émotionnel mais aussi social et environnemental. Dans les deux pratiques il est nécessaire d’être guidé par ce que l’Inde nomme « la mère divine », l’amour inconditionnel. C'est par l’intermédiaire de cette énergie d’amour que l’on fait l’expérience de la non-séparation. « Là où tu souffres, je souffre », nos deux souffrances nous emportent ensemble vers la guérison. Là est le vrai sens de la Voie thérapeutique.
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Tantra, féminité de l’être
Ne voir dans le Tantra que les aspects sexuels est une déviation qui dénature complètement son message profond.
Vouloir décrire le goût de l’union des aspects féminins et masculins de l’être, ou vouloir décrire le goût des fraises, c’est plus ou moins la même chose.
Faire l’expérience de la découverte de la vraie vie, se sentir moins limité, participer à la vie une et indivisible, signifie percevoir toute la richesse de l’univers, la source intarissable de chaque vie.
La vie cesse alors d’être anecdotique pour acquérir une dimension hors du temps, une dimension cosmique. Cela permet de percevoir qu’il ne s’agit pas seulement de paroles, vains discours, phrases pour philosophes théoriques, mais d’une réalité profonde.
Ce vécu permet de transcender les aspects dérisoires et tragiques de chaque vie, y compris la sienne.
C’est une expérience libératrice. J’oserai même dire qu’il s’agit de l’expérience libératrice par excellence. L’ouverture du cœur signifie développer le potentiel des émotions (sans confondre émotions et sensiblerie). Cela signifie développer les aspects froidement intellectuels au profit d’une richesse chaleureuse d’expériences et d’expression des émotions. Cela consiste à oser exprimer ses propres émotions. André Van Lysebeth – texte confié par son fils Willy, Directeur d’Ecole de professeur de yoga du même nom –