QUELLE SANTE- janvier 2009

Publié le 27 Août 2009

N° 34
janvier 2009 
par Denis Brossier


Dossier : quand la pub lave plus vert
(par Alexandre Pashe, écrivain et homme de marketing, spécialisé dans l’éco-consommation et la communication responsable)

Lavage de cerveau et- blanchiment écologique :


Après la Seconde Guerre mondiale, la publicité était plutôt considérée comme un facteur de progrès matériel. A cette époque, certaines campagnes ont bousculé les habitudes  ainsi que les idées reçues et contribué, à leur façon, à la libéralisation des mœurs, l’émancipation de la jeunesse, des femmes.

Depuis les années 80, la publicité n’a que peu changé. Elle continue à prôner les achats d’impulsion et de divertissement.


Le diable publicitaire s’habille en vert :


En 1995, Oliviero Toscani publiait « la pub est une charogne qui nous sourit »-éd Hoëbecke-

Sa vision était juste. Sous des dehors enjoués et plaisants, la publicité cache souvent une réalité de gaspillage, de pollution et d’exploitation de l’homme par l’homme.

 


Certains ont déjà été sanctionnés pénalement. C’est le cas de l’ancien dirigeant de Monsanto Agriculture France condamné le 26 janvier 2007 par le tribunal correctionnel de Lyon à 15000€ d’amende pour sa campagne affirmant que le désherbant Round Up « respectait l’environnement ». Les pesticides Monsanto ne sont pas les seuls à se parer de qualités écologiques. Ainsi le fongicide Twist de Bayer se vante d’être « en symbiose avec la plante. »…sauf que ce fongicide est à base de trifloxystrobine produit classé dangereux pour l’environnement et la santé.


Depuis plusieurs années, les associations de consommateurs et défense de l’environnement dénoncent les dangers de la dérive vers l’éco blanchiment qui consiste à revendiquer de fausses qualités écologiques à des fins commerciales. L’Alliance pour la planète pointe régulièrement les excès et tente de mettre en place un observatoire indépendant de la publicité.

D’abord isolés certains communicants essaient de faire bouger les choses au cœur même du système et se regroupent au sein de collectifs. AdWiser a été le premier et a produit en 2007 un rapport « pour une communication responsable » qui précède la charte d’engagements et d’objectifs pour une publicité éco-responsable signée en avril 2008 entre l’interprofession publicitaire et JL Borloo.

Le collectif des « publicitaires éco-socio-innovants » créé depuis 2008 regroupe une centaine de professionnels qui considèrent que la responsabilité sociale et environnementale n’est pas un frein mais un formidable moteur de créativité. C’est le choix gouvernemental actuel qui repose sur la confiance. Si il échoue il est alors envisagé de recourir à un dispositif plus simple et plus radical reposant sur un label reconnu (Ecolabel européen, NF-Environnement, label AB, blauer angel : Ange bleu….)

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Les épices, une puissante pharmacopée


Voici un étal d’épices à fort pouvoir thérapeutique :

La baie de genièvre : antiseptique urinaire, anti-inflammatoire, tonique, stomachique, digestive, diurétique,


La cannelle
 : près de 250 espèces de cannelle. Antiseptique, antifongique, antibactérien, antispasmodique, et on la dit aphrodisiaque.


La cardamone
 : utilisée depuis des millénaires en Inde. (La reine des épices)

Digestive et rafraîchit l’haleine.


Le carvi
 : on utilise toutes les parties : feuilles, graines et racines. Depuis des millénaires dans la cuisine méditerranéenne. Vermifuge, digestif, rafraîchit l’haleine


Le clou de girofle
 : boutons floraux séchés originaire d’Indonésie. Utilisé en Europe pour conserver les aliments. Antiseptique, antifongique, efficace contre les troubles intestinaux.


La coriandre
 : appelée aussi persil chinois ou persil arabe. Consommée en grande quantité elle a des effets narcotiques. Toute la plante est comestible. Efficace pour la cicatrisation des muqueuses, contre la constipation,  la diarrhée.


La noix de muscade
 : originaire d’Indonésie. Efficace contre diarrhées, nausées…narcotique dangereux à forte dose.


Le piment :
des centaines de variétés. On a retrouvé des traces de plus de 6000 ans au Mexique et au Pérou.

Décongestionnant, expectorant, échauffant, tonique.


Le poivre 
:(le roi des épices)

Fut un temps échangé contre son poids d’or.

Noir, blanc ou vert il est diurétique, fébrifuge, anti nauséeux, cicatrisant, bactéricide, insecticide, efficace contre l’arthrite.


Le safran
 : utilisé par les bonzes comme teinture. C’est la plus onéreuse des épices. Plus que la truffe et le caviar. (Pour un seul kilo de safran il faut extraire à la main les stigmates de 150 000 fleurs de crocus). A ne pas confondre avec le safran des Indes qui n’est que du curcuma et celui du Mexique issu des pétales de carthame.

Utilisé en médecine ayurvédique contre les problèmes urinaires, dermatologiques. Sédatif et antispasmodique.

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La vérité si je mens
 :

Certains produits sont présentés de façon mensongère comme naturels ou sans danger, leurs campagnes étant basées sur de pures contrevérités.

Rédigé par Denis Brossier

Publié dans #Santé-alimentation -

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