Bien vieillir : "La chaleur du cœur empêche nos corps de rouiller"
Publié le 17 Juillet 2009
coup de cœur
Marie de Hennezel
"La chaleur du cœur empêche nos corps de rouiller"
– Vieillir sans être vieux –
Ce livre traite de la vieillesse, parfois avec humour, parfois de façon très réaliste faisant face au pire : aux peurs, aux dépendances, aux outrages du temps sous toutes ses facettes.
Il porte à rire lorsqu’il cite Woody Allen : « qui n’a rien contre le fait de vieillir puisqu’on n’a rien trouvé de mieux pour ne pas mourir jeune ! ».
A l’opposé, un vieil ami dit : « le mécanisme qu’a emprunté la vie pour amener la mort est inacceptable ! Que nous soyons obligés de perdre nos forces, d’assister impuissants à la diminution de nous-mêmes est le reproche le plus grand qu’il puisse faire à la création ! ».
Pourtant le message de Marie de Hennezel est clair : « quel que soit l’état dans lequel nous vieillirons, quel que soit le lieu ! L’énergie du cœur, si nous l’entretenons est capable de nous transformer et de transformer notre regard sur le monde ! ».
Pour cela : « lâcher est l’essentiel… même si nous sommes entourés de gens qui vieillissent dans l’amertume et la révolte… tant que nous resterons fixés sur les reproches, nous ne pourrons accéder à une vieillesse légère heureuse et libre ».
Une vieillesse légère ... est possible ! Bien des gens la vivent même dans des situations que nous redoutons comme la dépendance ou des lieux qui nous font peur comme la maison de retraite. Le chemin pour y parvenir est un chemin de conscience et de confiance ».
« Il nous appartient soit de refuser cet état, de nous replier sur nous-mêmes et de souffrir, soit de l’accepter et de faire l’expérience la plus profonde qui soit, celle de nous abandonner aux autres et d’accepter de recevoir d’eux ».
« C’est lorsque nous ne pouvons plus rien ’faire’ que nous pouvons accéder à la liberté suprême de celle ‘d’être’ ».
Elle cite au passage deux livres qu’elle emporterait avant de partir en maison de retraite, « car il l’aiderait à se souvenir que la liberté de l’homme est si grande qu’il peut tout transformer » :
- "La Dernière Leçon" de Mitch Albom, dont elle est la traductrice
- et "Les Cahiers de Marie" de Danielle Thiébaud.
Vous trouverez aussi à la Bibliothèque de l’UCY, pour poursuivre sur ce thème : "Vieillir en Conscience" de Ram Dass qu’elle cite à plusieurs reprises.
Nous avons lu et aimé
Par Dominique Bart