La Bhagavad-Gîtâ : introduction au texte

Publié le 23 Octobre 2019

Les carnets du yoga

Octobre 2019    n°380

 

D’après un article d’Alexandre Astier

 

Cet article ouvre une série d’articles consacrés à la présentation de cette œuvre, à son contexte et ses principales idées. Pourquoi et comment ce texte fondamental écrit à l’aube de notre ère nous concerne et nous passionne aujourd’hui ?

Deux thèmes fondamentaux

  1. Celui du choix et de la décision :

Nous sommes aussi aujourd’hui confrontés à ‘Agir ou ne pas Agir ‘ ? ‘Que faire et comment ?’ ‘Quelle est la responsabilité de nos actes ?’ ‘Quelle vie veut-on vivre ?’

‘Quelle voie spirituelle choisir ?’

  1. Le texte nous enseigne aussi la réconciliation :

Entre plusieurs visions du monde, plusieurs conceptions du sacré et plusieurs attitudes spirituelles et religieuses ; il s’agit non pas d’exclure mais de faire cohabiter ces différentes visions.

 

Comment situer la Bhagavad -Gîtâ ?

Elle se trouve dans le sixième livre du Mahâbhârata et exprime l’idéologie profonde de cette épopée ; elle en représente le cœur.

La Bhagavad-Gîtâ un poème dialogué, en sanskrit, composé de sept cents strophes écrites en vers et réparties en dix-huit chants ; le texte n’est pas très long ; sa récitation en sanscrit dure environ une heure et demie.

Son auteur, ses héros !

On ne sait rien de l’auteur. L’ensemble du Mahâbhârata est attribué à un auteur mythique nommé VYASA ce qui signifie ‘ compilateur’ ou ‘diffuseur’.

C’est un dialogue entre deux héros : Arjuna, le valeureux guerrier et Krishna, son cocher, qui est aussi son maître spirituel. Leur conversation est l’occasion d’un enseignement sur le yoga. Au début Arjuna, le guerrier refuse le combat, Krishna va lui montrer pourquoi il a tort !

 

Sa signification ?

Bhagavad-Gîtâ peut se traduire par ‘le chant du bienheureux’ ou ‘le chant du Seigneur ‘ ; ce bienheureux est le dieu KRISHNA. Bhagavant signifie celui qui a reçu la chance, la fortune d’où la traduction en français par ‘bienheureux’.

La même racine BHAJ est aussi à l’origine du mot Bhakti qui signifie ‘dévotion’ ; c’est la participation au divin, c’est-à-dire une volonté de rapprochement du fidèle avec un dieu de son choix, considéré comme suprême et accessible par la foi et l’amour ; la Bhakti est une notion fondamentale de la Bhagavad-Gîtâ.

 

« Ce dialogue entre Arjuna et Krishna sur le champ de bataille c’est en chacun de nous qu’il se déroule. Le char où se tiennent les deux héros représente notre corps et la route qu’il emprunte notre chemin de vie. Le dharma est mystérieux et subtil, difficile à connaître et c’est tout au long de notre existence que nous en découvrons les multiples aspects et le sens caché. La relation entre la conscience (puruṣa) et l’instrument de conscience (citta) est la base même du yoga. » Par Sandra Ermeneux Formatrice IFY.

 

Proposé par Christiane Delabre

 

 Pour aller plus loin : ce sujet fera l’objet d’un prochain article par l’auteur, Alexandre Astier dans les Carnets du yoga, que vous pourrez retrouver à la bibliothèque de l’UCY.

 

Rédigé par UCY

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