« L’aromathérapie énergétique nous relie à l’âme des plantes »
Publié le 4 Juillet 2018
PLANTES ET SANTE
N° 190 - mai 2018
Lyda Bosson propos recueilli par Isabelle Fontaine
De part leur pouvoir vibratoire, les huiles essentielles peuvent aider à guérir nos blocages en agissant sur les centres énergétiques que sont les chakras….
Auteur et enseignante, Lydia Bosson jette un pont entre Orient et Occident en reliant aromathérapie et ayurvéda.
Sur quels principes repose cette « aromathérapie énergétique » que vous transmettez au sein de votre école Usha Veda ?
C’est une approche qui renoue paradoxalement avec le savoir des anciens. Dans cette vision, les huiles essentielles sont perçues comme « l’âme » des plantes partie précieuse et subtile des végétaux. Ces essences « divines », que seuls les guérisseurs et les prêtres-médecins avaient le droit d’employer, sont en lien avec notre sphère psychologique et spirituelle. La sagesse millénaire de l’ayurvéda nous enseigne de son côté que les plantes agissent sur nos chakras et nos corps auriques, ces centres et champs d’énergie animant notre corps physique. L’aromathérapie énergétique est « holistique ». Elle se place au niveau où tout est interconnecté, corps-émotions-psychologie-âme. Cela rejoint l’approche de l’école d’aromathérapie anglo-saxonne qui s’appuie davantage sur les qualités énergétiques vibratoires et spirituelles des huiles essentielles. Cette vision ne s’oppose pas à la conception phyto-allopathique de l’aromathérapie, mais c’est complémentaire.
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Comment concrètement, utilise-t-on les huiles essentielles dans cette visée énergétique ?
Contrairement à l’aromathérapie scientifique de très petites quantités suffisent. Une ou deux gouttes déposées sur tel chakra ou partie du corps en fonction du problème identifié, vont agir. On peut aussi se confectionner un mélange d’huiles essentielles diluées dans l’alcool, que l’on vaporise sur ses paumes. On suit alors le contour de son aura, à quelques centimètres du corps physique. On peut aussi respirer directement l’essence au flacon. La voie olfactive, qui va au-delà de notre compréhension, est primordiale en aromathérapie énergétique. L’important dans tous les cas est la régularité du rituel. On l’accompagne de respirations profondes, de phrases clés visant à dépasser ses blocages, de méditation. Le secret, c’est d’y mettre de la conscience, laisser l’âme de la plante faire son œuvre en nous, se relier à sa dimension spirituelle. L’effet est subtil…On peut ressentir peu à peu un mieux-être, vivre des instants de prise de conscience, constater des changements dans notre manière d’appréhender ou de vivre telle ou telle chose.
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Observez-vous un mouvement d’ouverture global à une dimension énergétique des HE ?
Lorsque j’ai commencé à enseigner l’aromathérapie en 1993, dès que j’évoquais les aspects énergétiques des huiles essentielles ou des hydrolats et que je parlais d’ayurvéda, je rencontrais de vives résistances. Je devais être très vigilante à ce que je disais, car le jugement et l’esprit cynique étaient omniprésents. Aujourd’hui, le clivage entre le monde cartésien, scientifique et l’approche énergétique se réduit. Depuis, les choses ont bien évolué et la notion énergétique ou spirituelle est de plus en plus évidente dans les approches thérapeutiques les plus diverses. Je constate en outre que de plus en plus de personnes avec de solides bases scientifiques, qui viennent notamment dans mes formations, font le lien avec l’expérience vibratoire des huiles essentielles. Cette approche holistique ouvre donc de nouvelles perspectives pour l’aromathérapie.
Présenté par Catherine Poulain Bourdichon