Méditer avec facilité avec les fleurs de bach
Publié le 2 Mai 2018
Plantes & santé
N° 187 - février 2018
Agnès Rogelet, avec Gaëlle Bertruc,
florathérapeute, sophrologue et praticienne de MBSR
Ceux qui l'ont expérimentée le savent bien : la méditation n'est pas une pratique qui consiste à s'asseoir en lotus pour se couper du monde et se vider la tête. Au contraire !
La pleine conscience, l'une de ses variantes les plus accessibles, apaise souffrances et tourments en nous apprenant à nous reconnecter à l'instant présent. Pas toujours facile…
« Celui qui voit le moment présent voit tout
ce qui s'est produit de toute éternité et
ce qui se produira dans l'infinité du temps ». Marc Aurèle
Lorsqu'on évoque la méditation en occident, c'est le plus souvent à la pleine conscience qu'on se réfère actuellement. Fondée sur l'enseignement du bouddha Siddharta Gautama il y a 2500 ans, cette pratique a pris son essor chez nous grâce au biologiste américain Jon Kabat-Zinn, fondateur de la clinique de réduction du stress à l'université du Massachustts et, dès 1979, du programme MBSR (Mindfulness-based stress reduction). La méditation prend alors une forme laïque, en phase avec nos mentalités.
« La pleine conscience consiste à être présent à l'expérience du moment que nous sommes en train de vivre, sans filtre (on accepte ce qui vient) », sans jugement (on ne cherche pas si c'est bien ou mal, désirable ou non), et sans attente (on ne souhaite pas que quelque chose de précis arrive ou se passe). C'est tout. Mais quand on adopte cette attitude, tout est différent », annonce Jon Kabat-Zinn.
Le premier exercice consiste à focaliser son attention sur sa respiration, sans forcer celle-ci.
« Observer » intérieurement l'air qui entre et sort au niveau des narines. On peut aussi essayer de distinguer un son comme le ronron du frigo, le passage d'une voiture… Alors l'esprit entre en ébullition et aura du mal à se calmer. La pleine conscience vous invite alors à regarder vos pensées comme des nuages qui passent dans le ciel.
Mais les élixirs floraux peuvent vous soutenir.
En l'occurrence, celui de marronnier blanc est tout indiqué, car il stoppe le bavardage mental. En mettant l'esprit au repos, son élixir aide à rester présent à ses sensations.
Parfois, ce sont plutôt des émotions qui nous assaillent. Elles aussi sont difficiles à contrôler et un autre arbre à l'écorce dure et épaisse fournit un élixir d'ancrage : l'araucaria. Arbre national du Chili, magnifique avec son tronc qui peut atteindre 1,5 m de diamètre, il transmet sa résistance quand les émotions nous chahutent, tout en stimulant notre énergie.
Après cette première étape, un état de disponibilité permet alors d'accueillir une pensée spécifique :
l'intention pour laquelle on médite : apprendre à gérer son stress, besoin d'évacuer une colère liée à un conflit, laisser émerger les mots, images et sensations qui surgissent…
Cette prise de conscience accroît l'engagement. Au début, on se trouve souvent des excuses : pas le temps, remettre à plus tard… Prendre trois gouttes d'élixir de charme ! La floraison du Carpinus betunus est lente et aléatoire, mais une fois enclenchée, c'est parti !
Un autre grand classique : « je m'ennuie à rester sans bouger ». Un élixir du bush aide à se poser : Black-eyed Suzan, il s'agit de Tetratheca ericifolia, un arbuste qui pousse autour de Sydney, sa fleur en forme de cloche appelle à ralentir, invite à nourrir un calme intérieur.
Attention à ne pas confondre intention et attente de résultats !
Une autre phase qui consiste à observer son attitude, met souvent en lumière une difficulté à lâcher prise, une certaine agitation.
Le docteur Bach a découvert la « fleur idéale » : l'impatience, son élixir permet de surmonter une nervosité et dispose à accueillir les sensations « ici et maintenant », sans anticiper. Et sans se juger !
L'élixir d'eau de roche peut aider à « laisser couler », abandonner ce perfectionnisme et cet idéalisme afin de s'exercer à cette discipline de façon juste et équilibrée. Quand à celui de la gentiane, il aide à persévérer quand le doute et le découragement prennent le dessus.
La méditation en pleine conscience est une école de bienveillance envers soi. Mais l'expérience amène aussi à une ouverture plus large, impalpable. « C'est se connecter au monde si fortement que les distinctions entre soi et non-soi deviennent absurdes, inutiles et encombrantes » observe le psychiatre Christophe André (Méditer jour après jour). Une belle leçon de sagesse.
Présenté par Monique Guillin