Flore intestinale, cultiver son microbiote
Publié le 8 Novembre 2017
Plantes et Santé
N °183 OCTOBRE 2017
La flore intestinale ou microbiote a besoin d’une alimentation très végétale et en parallèle la phyto-aromathérapie pourra soigner les déséquilibres et leurs symptômes.
D’après un article d’Adeline Gadenne
La révolution du microbiote
Il est maintenant considéré comme un organe à part entière ; il n’est pas constitué de cellules humaines mais de milliards de bactéries, de champignons, et autres micro-organismes qui communiquent entre eux.
Quel est son rôle clé ?
C’est grâce à lui que nous sommes capables d’assimiler certains nutriments (par exemple son implication dans la synthèse de la vitamine K et de la vitamine B12).
D’autre part, la présence de bonnes bactéries implantées d’un bout à l’autre du tube digestif permet de le protéger contre la colonisation par des microbes nocifs.
Le microbiote sait aussi dégrader certaines toxines et assure l’équilibre de notre système immunitaire dont 80% des cellules sont logées dans notre intestin.
Quels sont les facteurs qui peuvent mettre à mal cette symbiose entre l’homme et ses bactéries ?
On peut citer l’usage excessif d’antibiotiques et de produits anti-bactériens, l’alimentation industrielle, la pollution, le stress.
Si le microbiote perd durablement son équilibre cela entraîne un phénomène connu sous le terme de « dysbiose » ; on peut voir alors apparaître des pathologies telles que l’intestin irritable, les maladies inflammatoires de l’intestin, des cancers digestifs, de l’obésité, du diabète, des allergies et même des troubles psychiatriques.
La muqueuse intestinale perd son étanchéité et laisse passer des éléments indésirables dans le sang.
Nous en sommes aux prémices d’une nouvelle médecine : une approche individualisée qui tiendrait compte du microbiote de chacun.
En phytothérapie, le noyer est un remède majeur de la flore intestinale. Par exemple après une infection ou un traitement antibiotique on peut faire une cure de macérât de bourgeons : 5 gouttes de macérât-mère de noyer matin et soir pendant 21 jours.
Le rôle d’une alimentation saine.
En mangeant nous alimentons non seulement nos cellules mais aussi celles qui composent notre microbiote intestinal.
Les aliments végétaux apportent ces fameuses fibres qui nourrissent notre flore ; citons les fruits, les céréales complètes, les légumineuses et les fruits à coque ; ces aliments doivent être présents à chaque repas. Malheureusement la plupart des Français n’absorbent pas suffisamment de fibres ; pour remédier à cette carence, il faut les introduire progressivement dans son alimentation car leur fermentation dans l’intestin peut provoquer des ballonnements.
Certains aliments apportent directement de bonnes bactéries à notre tube digestif : ce sont les probiotiques présents dans les yaourts, et autres aliments fermentés ; les légumes lactofermentés, le kéfir et encore le Kombucha sont à consommer régulièrement.
D’autres sont néfastes à la flore notamment la viande rouge dont la consommation excessive est associée à une flore pathogène dite de « putréfaction ». Il faut lui préférer de la viande blanche à manger 2 ou 3 fois par semaine maximum.
Le sucre raffiné est à éviter également car il nourrit les levures et les bactéries pathogènes.
Comment soigner la dysbiose ?
Certaines plantes aromatiques peuvent remédier aux effets de la dysbiose ; par exemple, on trouve dans le commerce des solutions aromatiques comme les gélules Dysbios’aroma de Salvia qui sont connues pour leurs effets sur la sphère intestinale.
Mais attention : la complexité du microbiote mérite la plupart du temps que l’on consulte un thérapeute pour suivre un traitement personnalisé.
Proposé par Christiane Delabre