Le corps et la verticalité

Publié le 24 Mai 2017

 

Les Carnets du Yoga

Mai 2017 n° 357

 

Yoga et féminité 2

 

D’après un article de Jean Pierre Laffez

Le développement

Entre l’embryon et l’adulte il existe une succession de phases. En effet au stade embryonnaire, le rachis ressemble à celui des quadrupèdes, une forme d’arc régulier dans son ensemble.

Quand l’enfant commence à marcher, il cherche son équilibre debout et abandonne ses mouvements de quadrupède. Dans la marche debout, le poids du tronc et de la tête n’est plus soutenu que par le bassin et les jambes.

Le rachis devient un pilier, pseudo droit ; pour qu’il devienne la colonne vertébrale telle que nous la connaissons, un processus de transformation se met en place : l’angle d’ouverture des articulations coxo-fémorales s’agrandit de 170° à 180° (ceci n’étant que partiellement possible à cause d’une longueur réduite des ligaments et des muscles).

Le rachis se déforme alors en deux lordoses : lombaire principalement et cervicale nécessairement ; Si la colonne vertébrale était parfaitement droite, les organes se trouveraient devant et pas au-dessus du soutien du bassin.

Pour assurer un équilibre stable, la colonne vertébrale se déplace en arrière du centre de gravité du corps qui se trouve en avant dans le ventre.

 

La ligne de verticalité

Elle est virtuelle ; elle part de la fontanelle, passe entre les deux mastoïdes, au milieu du thorax, en avant du bassin, entre les deux genoux et en avant des deux chevilles entre les deux pieds.

Remarquons que tout au long de sa vie, l’homme retourne vers une attitude fœtale, il s’enroule ; cela justifie les pratiques constantes sur la tenue de la verticalité.

Il est nécessaire de conserver un appui uniforme sur les deux pieds mais cela peut provoquer une compensation au niveau du rachis si le bassin n’est pas maintenu horizontal. Il est également indispensable de développer le schéma corporel, une conscience du corps, un tonus musculaire suffisant et le yoga y conduit.

La position équilibrée du bassin assure un bon équilibre aux organes dont le poids n’agit plus aussi intensément sur le périnée, l’os pubien et la symphyse pubienne.

On voit que l’attitude du corps et son tonus ne concernent pas seulement le « look » mais aussi la santé. Tout ce qui amène à la verticalité est à répéter dans la pratique.

La constitution de la femme se différencie de celle de l’homme pour s’accorder à la maternité : par exemple le bassin des femmes est plus large, le sacrum est plus courbé, la pointe du coccyx est un peu plus en arrière. De même lors du cycle menstruel, le tonus musculaire, la consistance des tissus conjonctifs et des fascias changent ; relâché à la fin du cycle, l’ensemble se tend dès la fin des règles.

Même si ces variations fluctuent pour chaque personne, elles sont à considérer dans toutes les pratiques posturales.

 

Proposé par Christiane Delabre

 

« L'os est transmetteur d'énergie.

Tout va s'ajuster dans notre corps vers la verticalité

par le regard horizontal.

Différenciation des individus, le mouvement sera différent :

Carbonique : (rajasique) proposition de pratique : canaliser l'énergie.

Fluorique : (tamasique) proposition de pratique : recentrer dans le mental, tonifier.

Phosphorique : (sattvique) proposition de pratique : tonifier, assouplir, ils sont à recentrer généralement »

Jean-Pierre Laffez

 

 

Pour aller plus loin :

disponible à la bibliothèque : Revue Française de Yoga - N°12 : L’étirement posturale et N°32 : Être debout, marcher

 

 

Rédigé par UCY

Publié dans #YOGA

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