L’auto-thérapie avec Jacques Vigne

Publié le 9 Août 2017

Journal du yoga

Février 2016 – N°169

 

Propos recueilli par Julien Lorentz

Il y a deux degré de relaxation.

Le 1er degré, tout le monde sait le faire, même si ce n’est pas facile à long terme, il s’agit de détendre les zones tendues.

Le 2ème degré consiste à mettre de l’énergie dans les zones non-tendues, ces zones que l’on ne sent pas. Cela fonctionne comme un électroaimant : ça attire la limaille de fer ou les tensions des zones tendues.

Par exemple, si vous avez un stress entre les sourcils. Vous allez vous concentrer sur le centre du front qui attirera l’énergie vers le haut et va dissoudre le stress entre les sourcils.

Comment cela s’opère-t-il ? La douleur, comme le reste du corps est latéralisée. Il y a différent types de symétrie. Par rapport à l’axe vertical du corps, à l’axe du centre de la tête (comme font les acupuncteurs), par rapport au plan médian du corps ou encore au centre du cœur. L’important, c’est de symétriser la gauche et la droite.

Quel est le rôle de la psychothérapie dans le soin de la dépression par exemple ? La grande erreur de la psychothérapie au XXe siècle, c’est la question de l’autonomie dans la guérison de la personne qui souffre.

La psychothérapie, c’était comme un dentiste qui vous dit !

« J’ai une super roulette qui brosse les dents, un super dentifrice de professionnel. Surtout, ne vous lavez pas les dents, venez chaque semaine chez moi pour vous l’avez les dents ! ».

La découverte de la méditation par la psychothérapie, c’est que les gens peuvent se laver les dents par eux-mêmes. Et c’est rare qu’ils avalent leur brosse à dents. C’est une question d’autonomie ; heureusement, aujourd’hui, sur les 3 jours de congrès organisé à Marseille par le Dr Da Fonseca sur la psychothérapie, une journée est consacrée à la méditation ; c’était impensable il y a 20 ans.

Pour vous, méditation et psychothérapie sont complémentaires ? Les gens ont tendance à faire des oppositions entre relaxation et psychothérapie, qui va parler du passé. Mais quand on connait bien la relaxation et la méditation, le passé revient spontanément, et remonte comme des bulles à la surface.

Qu’est-ce que je fais de cette image qui remonte ? Il faut continuer sur le corps en allant vers le rééquilibrage des zones complémentaires… le nœud lié à la bulle sera résolu aussi.

C’est aussi simple ? Oui, on se déprécie soi-même. Il y a un sida dont on parle peu, c’est l’habitude de se plaindre. C’est social, on se plaint du temps… Cela a des racines profondes, car le bébé, quand il naît, sa seule manière de s’exprimer, c’est de pleurer. Il apprend que se plaindre rapporte (câlin, sein de la mère). Mais quand on est adulte, on doit apprendre à ne pas se plaindre, à être plutôt dans le don que dans la plainte.

Mon maitre, Swami Vijnannanda, qui a médité pendant 75 ans,

disait qu’il y aura toujours des problèmes,

mais qu’à un moment, il faut décider d’être heureux.

 

Rédigé par UCY

Publié dans #YOGA

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