Hommage à Jean Marie Pelt

Publié le 3 Mai 2017

Journal du yoga

N° 169 Février 2016

 

Figure de l’écologie, biologiste, écrivain, pharmacien, botaniste, chrétien. Bienveillant et spirituel, pour qui, « le corps se jardine tout comme l’âme », Jean Marie Pelt nous disait lors du yoga festival en 2013 que l’Univers a un sens et que ce n’est pas par hasard… il nous a quitté le 23 décembre 2015.

Poète lorsqu’il parlait des plantes et de l’incroyable diversité du vivant, et militant lorsqu’il fustigeait la relation de l’homme avec son environnement. Profondément humaniste, il revenait toujours à l’humain dans son observation de la nature.

Il aimait citer cette phrase du grand zoologiste américain Mac Millan,

« Ce qui compte dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères, ce n’est pas tant que nous avons besoin des condors, mais que nous avons besoin des qualités humaines nécessaires pour les sauver ; car ce sont précisément celles-là qu’il nous faut pour nous sauver nous-mêmes. »

Egalement connu pour sa lutte contre l’industrie agro-alimentaire et pour le mieux vivre ensemble, il prenait volontiers la défense des petits producteurs. A ce sujet, il écrivait dans " La plus belle histoire des plantes" :

« il y a une autre raison de s’occuper de ces plantes oubliées : chacun s’accorde aujourd’hui sur le fait qu’il est urgent d’améliorer la situation des paysans pauvres. Il va falloir faire un véritable effort pour qu’ils soient payés correctement quand ils vendent leurs produits sur le marché mondial. C’est la seule façon d’enrayer l’exode rural qui grossit des villes invivables, qui n’offrent ni emploi, ni logements. La misère paysanne se transforme en misère urbaine. Actuellement, on bidonvillise le monde en abandonnant les gens des campagnes qui ont faim. Il faut comprendre que les plantes orphelines, ce sont des hommes orphelins. L’histoire des plantes, c’est l’histoire des hommes ».

Jean Marie Pelt était prolixe, avec pas loin de 70 livres à son actif. On ne se lasse pas de l’écouter et de le lire : « Je ne suis pas un écologiste qui dit qu’une souris a autant de responsabilité que moi. Je suis un écologiste qui dit que j’ai plus de conscience que la souris, et que je suis donc responsable aussi de la souris. Je me sens responsable de ma communauté, la communauté humaine, pour la petite part que j’y occupe ; et aussi de l’ensemble de la création. Et tout cela est relié par le dedans, l’intérieur, l’intériorité. »

« Seule une exigence éthique unanimement partagée permettra de préserver durablement,

pour tous, la liberté et la paix. »

 Jean-Marie Pelt, La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains

« L'agressivité, régulée, maîtrisée, et voici que la joie revient.

Non à la faillite de l’amour ! »

 Jean-Marie Pelt, La Loi de la jungle, L’agressivité chez les plantes, les animaux, les humains

 

Proposé par Dominique BART

 

Pour aller plus loin :

La plus belle histoire des plantes

Au fond de mon jardin

Le monde a-t-il un sens ?, avec Pierre Rabhi

L’Homme renaturé

Nature et spiritualité, avec Frank Stefan

Disponible à la bibliothèque : De l'univers à l'être

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