Au fil des mots sanskrits …Mantra

Publié le 28 Septembre 2016

Les Carnet du Yoga

Septembre 2016 – N° 349

 

Ceux qui désirent la délivrance méditent sur le Tout,

Le brahman, le monosyllabe OM »

Extrait d'un article de Liliane Cattalano

…/…

 

Les sages ont toujours porté une attention particulière aux jonctions entre plans subtil et plan physique qui sont des portes permettant de franchir les limites de la condition humaine ordinaire. L’Inde a naturellement accordé une importance majeure aux formes sonores qui constituent des « ponts » entre ces plans. Le chant védique d’abord, psalmodié en continu autour des feux sacrés, puis les mantras, sont porteurs d’une vibration spécifique : leur pouvoir réside dans leur haute fréquence vibratoire et non dans leur valeur sémantique.

 

D’un point de vue linguistique, un mantra est un instrument (tra) qui ouvre à la connaissance, la pensée (MAN). L’étymologie symbolique y lit une protection (TRA) contre la domination du mental (manas).

Les bija mantras, ou mantras-germes, recèlent la puissance la plus haute ; ce sont des monosyllabes qui n’ont aucun sens propre, seulement une résonance sacrée particulière. Parmi eux OM, le pranava, est la syllabe qui est à l’origine de tout ce qui est. Elle se conjugue également sous la forme AUM.

 

La Mandûkya Upanishad est entièrement consacrée à ce bija mantra :

OM ! Cette syllabe est tout.

Voici l’explication : le passé, le présent, le futur, tout est AUM.

de même, ce qui transcende les trois temps est aussi la syllabe AUM. "

 

Chaque divinité est associée à un ou plusieurs mantras-germes ; par exemple GAM, GLUM pour le dieu Ganesha, KLIM, KRIM, pour la déesse Kâli. La plupart se terminent par la vibration nasale M, d’autres par le souffle H, tel SAUH. Plus proches du langage courant, de nombreux mantras honorent le nom d’une divinité (OM NAMAH SHIVAYA : salut au dieu Shiva ou OM SHRIM MAHA LAKSHMYAI NAMAH : salut à la grande déesse Lakshmi).

 

Les temples de l’Inde, tout comme les pèlerinages et les grands rassemblements sacrés résonnent nuit et jour des mantras chantés ou répétés en japa, 108 fois ou des multiples de 108.

 

Certains mantras sont ajapa, on ne les prononce pas de façon audible. Ainsi SO’HAM, déposé sur le souffle, qui se répète naturellement 21600 fois par jour, le nombre de respirations qu’un humain effectue quotidiennement. 

SO’HAM, forme contactée de SAS AHAM (je suis Lui, le Divin) est aussi dont le nom surgit spontanément par la répétition de SO’HAM. 

Un mantra ajapa est plus puissant qu’un japa, car plus ancré dans le subtil.

 

"Grâce à la syllabe OM, Lalla s’est absorbée dans la lumière de la Conscience,

Et la peur de la mort pour elle s’est dissipée"

Témoigne la yogini cachemirienne.

 

 

 

 

 

 

Proposé par Dominique Bart

 

 

 

 

 

Pour aller plus loin :

  1. Vous pourrez consulter cet article dans son ensemble à la bibliothèque : Tous les numéros de cette revue sont disponibles à l'UCY.
  2. MANDUKYA UPANISHAD : http://lecoeurdelayogini.com/wa_files/MandukyaUpanishad.pdf
  3. Le Chant de l'Adoration Ardente - Les stances de Lallâ yogini shivaïte du Cachemire :  http://www.yoganet.fr/blog/lalla-25.html : 

 

 

Rédigé par UCY

Publié dans #YOGA

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