En quoi le mantra facilite-t-il la méditation ?
Publié le 23 Décembre 2015
Satsang avec Micheline FLAK
Le journal du yoga
N° 165 – septembre 2015
rubrique mensuelle
Pour comprendre l'impact du mantra, référons-nous à la puissance du souffle.
Le grand Caruso la démontrait quand, dans la pièce où il était, il s'en allait donner une chiquenaude à un verre de cristal. Il l'écoutait vibrer. Puis prenant de la distance, il émettait à toute force, en direction de l'objet, la note entendue. Elle faisait résonner le verre de cristal... qui se brisait.
En ce qui concerne le corps, quantité d'études ont montré l'effet des vibrations sur notre structure physique, les os, les muscles, les rythmes du cerveau, les battements cardiaques. Le système nerveux répond de même aux émissions sonores. Nos sensations, nos émotions aussi.
A notre insu, le mantra court-circuite l'intellect.
On reconnaît aujourd'hui l'incapacité de nos cinq sens ordinaires à capter toutes les fréquences vibratoires qui nous traversent. Certaines sont nocives, d'autres salutaires. Celles qui sont d'ordre très subtil se nomment shabda en sanskrit, et dans la Bible le Verbe. Ces ondes là sont puissantes. En les percevant, tout notre être vibre avec une force qui excède la portée de notre potentiel limité.
Le mantra favorise l'élargissement du mental.
La prononciation ne suffit pas. Il est conseillé d'associer un symbole à la répétition de la (ou des) syllabe(s) : triangle, carré, cercle, flamme... Ces formes servent de support à la concentration, sons et symboles étant reliés. En prenant souche dans nos dimensions profondes, le mantra réduit les fluctuations psychiques (vritti). D'où une métamorphose de la conscience.
Si vous avez un mantra, n'en changez pas.
Sous l'influence d'une imprégnation régulière, il va vous aider à franchir le barrage qui sépare le mental individuel du mental universel.
Proposé par Catherine Cuney