L’importance de la transmission pour Thich Nath Han
Publié le 22 Avril 2015
LE JOURNAL DU YOGA
N° 156 – DECEMBRE 2014
D’après un article de Pauline Garaude.
A 88 ans, ce grand moine bouddhiste vietnamien fait de la paix son credo et de la pleine conscience l’état d’Etre. Mais il ne nommera pas de disciple. Ses disciples sont la communauté à qui il appartiendra de transmettre.
« Le Maître ne nommera jamais de disciple. Beaucoup lui ont déjà posé la question. Pour « Thay » un successeur ne fait pas sens. Le jour où il mourra, on saura se débrouiller entre « nous pour savoir qui fait quoi dans l’organisation. Mais la transmission véritable, elle « n’est pas là. Elle n’est pas dans la nomination d’une personne. Son disciple, c’est nous « tous – notre communauté que l’on nomme la Sangha – qui avons suivi son enseignement « et portons en nous son message. »
Raconte avec une sérénité absolue Sœur Dao, l’une des sœurs de la communauté qui enseigne le Dharma de « Thay » comme on l’appelle.
Cela en dit long sur la personnalité de ce moine hors du commun. Un concept révolutionnaire quand on connaît l’importance dans le bouddhisme de la tradition du Maître et de l’élève, du disciple qui guide à son tour la communauté quand le Maître est mort. Lui balaie d’un revers de main cette tradition. Et beaucoup de ses proches aiment à dire qu’il est révolutionnaire.
Pour lui transmettre, c’est incarner et porter à son tour le message qu’il a enseigné.
« Thay nous répète souvent que transmettre, ce ne sont pas tant des connaissances, qu’un état d’Etre et une vision. »
…./… Tous peuvent se voir offrir « la lampe » par le Maître, c'est-à-dire la capacité d’enseigner.
…/… Chez Thich Nath Hahn, tout le monde peut donc devenir « messager ».
La seule condition ?
Incarner la pratique juste, de la pleine conscience et avoir envie de la partager.
Proposé par Catherine Poulain Boudichon
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