L’accompagnement des mourants, Elisabeth Kubler Ross

Publié le 30 Novembre 2016

Les Carnets du Yoga

N° 349 - Septembre 2016

 

D’après un article de Rémy Chaloin -

Suite dossier : La vie après la vie, Quelques aperçus d’orient et d’occident

- 3ème partie

 

 

Véritable légende vivante, Elisabeth KUBLER ROSS, d’origine suisse, devenue médecin psychiatre aux USA, Possède une incomparable expérience dans l’accompagnement des mourants, pour les aider à mieux vivre ce passage. Son expérience corrobore les résultats des enquêtes très approfondies menées par les scientifiques américains.

 

Aujourd’hui, après 40 ans de cette pratique thanatologique, EKR nous livre quelques clés particulièrement édifiantes qu’il est intéressant de comparer avec celles offertes par la Tradition du yoga et plus particulièrement le Varayâna du bouddhisme tibétain.

 

On est tenté d’établir une relation de similitude entre ces découvertes nouvelles. Nouvelles pour l’occidental actuel, en rapport avec les sagesses orientales oubliées ou méconnues. Avec ces découvertes, nous nous trouvons en présence d’éléments parcellaires d’un puzzle représentant une gnose, une connaissance suprême dont nous rapprochons, émerveillés les éléments épars. EKR considère notamment que la mort n’est pas une rupture, mais un stage de croissance.

 

Car ce dont nous avons peur, c’est de vivre et non de mourir. D’ailleurs, n’ont peur de mourir le moment venu, que ceux qui n’ont pu vivre pleinement. Cinglante vérité exprimée naguère par Jules césar : « Les braves ne meurent qu’une fois, les lâches plus d’une. »

 

C’est par une géniale intuition que EKR découvre au-delà du sens médical de sa démarche une véritable quête psychologique, autant qu’ésotérique ; tout ce qui entrave l’expression de l’amour et de l’harmonie dans le monde, tout ce qui détourne notre énergie de sa mission de vie.

 

Les émotions à ce titre, jouent un rôle capital dans cette perversion de nos énergies. Seules cinq émotions de base restent authentiques : peur, colère, jalousie, chagrin, amour. Au-delà, c’est l’entretien d’un permanent mensonge, qui nous le savons, nous cache hélas l’ultime réalité de notre vraie nature.

 

Les émotions donc modifient fortement l’utilisation de notre énergie vitale, elle-même limitée comme un capital personnel. Cependant les émotions naturelles doivent s’exprimer afin de libérer l’inconscient. Dans la tradition biblique toutes sortes de justes colères s’expriment avec autant de légitimité que de vigueur.

 

Et enfin, similitude avec la Tradition du yoga, l’agonie, toujours avec EKR, représente une chance, la dernière ! Pour saisir la cause de notre incarnation, la voie du dharma, et décider du destin ultérieur, puisque cette vie continue.

 

Tel ce témoignage de Satprem, extrait de son ouvrage autobiographique : « Par le corps de la Terre. Le Sanyâsin ».

« Tu as toujours recommencé la même sottise. Sache que l’on n’en sort pas par des cris, ni de la révolte, ni de la fièvre, mais en émergeant à un autre niveau de conscience. Quand tu auras changé d’état dedans, tu changeras d’état dehors, et tu auras vaincu le destin », Editions Robert Laffont

 

Les expériences des uns et des autres sont nombreuses et variées « toujours recommencées », comme le conclut le docteur Evans-Wentz dans l’Agenda au Livre des Morts tibétain, Editions A. Maisonneuve.

« Les formes-pensées et les procédés de l’Orient et de l’Occident son fondamentalement semblables, et, en dépit des différences de races, de croyances, entourage physique et social, les nations de l’humanité ont été de temps immémoriaux, en union mentale et spirituelles ».

 

Nous voici arrivés maintenant à un exercice pratique en forme de questions : ma vie après la vie, en fonction des découvertes des psychologues modernes, autant que d’après les Traditions, semble fortement influencée par la nature et la qualité de mes pensées :

  • Est-il indispensable de modifier ma façon de penser ?
  • Comment épanouir ma conscience personnelle ?
  • Comment gérer le rapport avec les émotions ?
  • La pratique du yoga, plus particulièrement, l’intériorisation (bardo de la concentration, est-elle une préparation au passage ?
  • Et combien d’autres considérations vont surgir à l’esprit ?

 

Nous conclurons avec René Char, poète éclairé de nos régions méridionales :

Nous vivons dans un monde inconcevable,

Mais peuplé de repères éblouissants «

 

Proposé par dominique bart

Pour aller plus loin : http://ekr.france.free.fr/

Rédigé par UCY

Publié dans #Spiritualité-philosophie

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K
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